Un peu d’histoire 

Wissembourg vue par…


Renaud Weisse, Président de l’association Ex Nihilo

Faire revivre les bâtiments de la ville

Wissembourg est une ville chargée d’histoire. Son patrimoine architectural en témoigne encore aujourd’hui. C’est en grandissant dans cet environnement que Renaud Weisse s’est pris de passion pour l’Histoire.

En 2011, il crée l’association Ex Nihilo, dans l’idée de faire revivre les bâtiments de la vieille ville et ses traditions locales. Chaque année, ses membres organisent des spectacles mettant en valeur les monuments emblématiques comme les recoins méconnus de Wissembourg. Et cet été, « Le violon brisé » prend ses quartiers dans le parc de l’ancienne Sous-Préfecture, dans lequel le musée Westercamp s’est installé.

« Des événements historiques forts se sont déroulés ici. En août 1870, le sous-préfet Edgar Hepp a vécu la bataille depuis ses bureaux. » C’est ce récit qui a inspiré Ex Nihilo pour la création de son spectacle, créé sur place. « On raconte les événements de 1870 du point de vue des Wissembourgeois, et leurs conséquences. La guerre perdue, les habitants devaient faire un choix : rester et devenir Allemands, ou partir et rester Français. » Bien avant la création de l’association, le jardin de la Sous-Préfecture fascinait déjà Renaud Weisse. Alors bénévole à l’office de tourisme, il y organisait des visites guidées. « C’est un lieu un peu secret qui mérite d’être animé et découvert par le public. On est en ville sans y être, c’est paisible ». 

« Le violon brisé », les 6, 7, 9, 10 et 11 juillet à 21h au parc de l’ancienne Sous-Préfecture. www.exnihilowissembourg.com 

Wissembourg vue par…

Sandra Fischer-Junck, Maire de la ville

Un pique-nique au bord de l’eau

La ville de Wissembourg, Sandra Fischer-Junck la connaît comme sa poche. Elle y est née, y a étudié, travaillé, et fondé une famille. Alors lorsqu’on lui a demandé de ne sélectionner qu’un seul lieu, le choix s’est avéré difficile.

« C’est une ville magnifique avec un patrimoine, une identité et une culture riches. Ici, on sent que l’Histoire fait partie de nos vies. Elle a d’ailleurs forgé notre caractère si particulier. Les Wissembourgeois sont toujours de bonne volonté, ils veulent bien faire, et c’est pour cela qu’il y a tant de bénévoles dans ce grand village. J’aurais pu choisir des tas d’endroits où il fait bon vivre : notre marché du samedi matin, notre parcours de santé, nos lieux culturels… »

C’est finalement à la piscine municipale que la maire a décidé de nous emmener piquer une tête. « J’ai grandi avec cette piscine ! J’y ai passé toutes mes après-midis d’été lorsque j’étais adolescente, et aujourd’hui, j’y emmène ma famille. C’est un véritable lieu de convivialité et de mixité sociale aux pieds des remparts, où tous les habitants se rencontrent. »

Construite dans les années 1950 dans un écrin de verdure, la piscine de Wissembourg fut l’une des premières de France.Près de 70 ans plus tard, son ouverture trois mois dans l’année est toujours très attendue. Et Sandra Fischer-Junck n’est pas la dernière à en profiter. Dès que le temps le permet, à l’heure du déjeuner, elle dépose son écharpe de maire pour pique-niquer au bord de l’eau avec ses proches. 

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Hubert Wendel, Fondateur du Festival International de Musique de Wissembourg

« La musique occupait une place importante dans nos vies »

Depuis son plus jeune âge, Hubert Wendel baigne dans la musique. Né à Weiler, commune associée à Wissembourg, il se souvient. « Enfant, la vie était bien différente de celle d’aujourd’hui. Poules et dindons couraient sur la route, les familles avaient toutes des vaches, allaient toutes à l’église, et on était tous enfants de cœur. Tous les matins, l’institutrice du village nous faisait chanter à l’école. Elle tenait une chorale. La musique occupait une place importante dans nos vies ».

C’est son oncle, organiste dans l’Abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg qui lui fait découvrir ce lieu emblématique de la ville : la deuxième église gothique en Alsace. « J’ai pu m’asseoir sur le banc, et c’est là que tout a commencé. Je me suis pris de passion pour l’orgue. »

A 15 ans, Hubert entre au conservatoire de Strasbourg et devient organiste à son tour. « A cette époque, il y avait six messes chaque week-end. Les organistes se relayaient. » Au total, il restera titulaire 20 ans dans l’Abbatiale de Wissembourg. Un lieu qui n’a cessé d’évoluer. En 1967, pendant plusieurs mois, des ouvriers ont restauré l’immense fresque de Saint-Christophe sous les yeux du musicien. Peinte au XIVe siècle et haute de 11,50m, elle est la plus grande de France. Récemment, ce sont les vitraux qui ont été restaurés.

Le Festival International de Musique de Wissembourg, créé en 2015, rassemble chaque année 4000 mélomanes de toutes nationalités à la Nef. Il doit sa naissance à un adolescent qui a un jour franchi la porte de l’Abbatiale de Wissembourg pour écouter son oncle jouer de l’orgue. 

Le 17e Festival de Wissembourg se déroulera du 21 août au 5 septembre 2021 à la Nef. www.wissembourg-festival.com 

Folklore

©DR

Les festivités de la Pentecôte

Les festivités de Pentecôte sont emblématiques de Wissembourg. Elles tirent leurs origines de la fusion de deux manifestations : le Rossmarkt (marché aux chevaux) de Schleithal, et les courses de le Hardt, qui étaient destinées à la promotion du cheval. Organisées pour la première fois le lundi de Pentecôte de 1863, elles relevèrent le défi réunir à la fois éleveurs, militaires, et novices, d’Alsace, du Palatinat et du pays de Bade. Les cavaliers participaient aux courses vêtus du costume traditionnel de leur village. Dès 1865, un cortège composé des cavaliers et invités de marque ouvrait l’événement. Au fur et à mesure, des groupes folkloriques sont venus ajouter une note musicale à l’événement.
Ces dernières années, près de 20 000 visiteurs se ruaient à Wissembourg pendant les trois jours de fête. Annulées deux années consécutives en raison du Covid, la ville n’a pas perdu son esprit de fête. Rendez-vous en 2022 !