Wissembourg – « Domestiquer » la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson, comme de nombreuses maladies dégénératives, peut s’atténuer par la pratique d’activités collectives que proposent les associations: France Parkinson a une antenne très dynamique à Wissembourg à laquelle appartient Jean-Luc Petit.

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La gymnastique adaptée permet activité physique et rencontres pour les malades de Parkinson. / ©DR

Gymnastique adaptée, Feldenkrais (thérapie du mouvement), groupe de parole, marche nordique, sophrologie, stammtisch font partie du panel de l’antenne wissembourgeoise de France Parkinson. Jean-Luc Petit est l’un des 185 membres bas-rhinois et en bénéficie lui-même depuis qu’il a été diagnostiqué il y a trois ans.

« J’ai un traitement qui fonctionne, il gomme les symptômes, mais ne guérit pas. Pour lutter contre la maladie, il faut donc pratiquer des activités physiques et sociales, c’est ce qu’apporte l’association. Quand quelqu’un reste enfermé, la maladie se développe plus vite. »

À 65 ans, il a commencé à remarquer des tremblements, ses bras qui ne se balançaient plus quand il marchait, des rigidités…

Un neurologue et un scanner lui confirment ses craintes, puis vient « la phase d’acception, pour ma part ça allait, car j’étais à la retraite donc pas de répercussions sur mon travail. On vit un peu plus dans le présent, je fais des plans, mais pas sur 10 ans, et ma femme est heureuse de voir comment je le prends. C’est parfois très dur pour les aidants, quand les handicaps arrivent… »

Toutes les activités sont adaptables

Lorsqu’il se dirige vers France Parkinson, « voir ces gens actifs rassure. Ce n’est quand même pas la catastrophe, ils ont domestiqué la maladie. J’y ai donc participé et apporté ma contribution en créant d’autres activités ». Jean-Luc Petit enjoint « les plus touchés, ceux qu’on ne voit pas » à participer, car « toutes les activités sont adaptables ».

Toujours optimiste, il estime que « dans toute situation négative, il y a des points positifs. Là, j’ai rencontré des gens que je n’aurais jamais croisés en dehors de mon cercle habituel ». Bien que la fatigue et la rigidité restent présentes au quotidien – « maladie ou âge, je ne fais pas la différence » – de toute façon « faire une activité est nécessaire, c’est la règle pour tout le monde ».

Contact : 06 07 58 90 84