Une médaille de bronze pour la «Jean Balthazar»

Le mois dernier lors du France Bière Challenge, la fameuse bière noire « Jean Balthazar » de la brasserie de Uberach obtient la médaille de bronze, catégorie Stout (goût en général un peu fumé, proche des arômes du café et d’une couleur très foncée). Une première participation réussie pour le brasseur.

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En 20 ans, il n’avait jamais participé à un concours, alors Éric Trossat, le brasseur de Uberach, a inscrit sa Stout Jean Balthazar à la compétition nationale indépendante et itinérante, le France Bière Challenge qui s’est déroulé en février dernier à Schiltigheim.

Le concours est né en Belgique en 2012 sous le nom du Brussels Beer Challenge. Le mois dernier, c’est en Alsace qu’un jury international, composé de professionnels et spécialistes de la bière, a décerné la médaille de bronze à la bière noire Jean Balthazar d’Éric Trossat. Alors, à la question, comment décririez-vous la JB ? Éric Trossat s’amuse: « Vachement bonne ! ». Et, pour la savourer dans des conditions optimales, c’est entre 10 à 12° pour profiter de tous ses arômes de malt torréfié, de café et d’un fond de malt tourbé. Et de houblon 100% alsacien, bien sûr !

La bière du fils du Père Fouettard

Le 11 août 1999, la Lune se place devant le Soleil. Deux mois auparavant, Éric Trossat avait fondé la brasserie d’Uberach. La petite histoire de la Stout Jean Balthazar démarre le jour de cette éclipse solaire, quand le chef d’entreprise décide de brasser une bière noire et éphémère, clin d’œil à cet événement rare.

À ce moment-là, rien ne la prédispose à un quelconque avenir. Éric Trossat est un
homme bouillonnant d’idées: « j’ai puisé l’inspiration dans les paroles de Jacques Dutronc », confie-t-il. La Stout devient la bière Marie-Noëlle, fille du Père Noël, ensuite elle est définitivement nommée Jean Balthazar, le fils du Père Fouettard.

Un nom qui, depuis 20 ans, lui colle à la… mousse ! « Au fil des ans, la recette a été affinée, car la bière noire est faite de malts particuliers », indique le brasseur. En effet, trouver le juste équilibre est difficile : «Le grain du malt d’orge est plus ou moins grillé, voire brûlé : c’est l’opération du touraillage. C’est aussi le malt qui pare la bière de sa couleur, et lui donne une partie de ses arômes», explique encore Éric Trossat qui pourrait parler de son métier pendant de longues heures.