Tom Mathis – Président du schlager

Schön ist das Leben – La vie est belle !, son troisième album sort le 15 avril. Il marque les 10 ans de carrière de l’artiste alsacien et annonce un grand rendez-vous pour fêter ça, le 2 juillet à Mothern. L’occasion pour le public de (re)découvrir le schlager, cette musique de variétés venue d’Europe du Nord que le chanteur de 32 ans modernise.

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©DR

Votre nouvel album est né de quelle envie ?
Pour le premier en 2013 avec Warner Music à Hambourg, j’étais très jeune, simplement interprète. Il y a 4 ans, j’ai fait du Schlager à la française et j’ai tout produit moi-même. L’idée du 3e album est de revenir sur le marché allemand. Pour cela, je suis soutenu par une maison de disque germanophone située en Suisse. J’ai en grande partie composé les titres et je me suis entouré de pointures pour la création du projet : Martin Kohler, mon producteur chez Zoom Music, le compositeur allemand Axel Breitung, connu pour ses collaborations avec DJ Bobo et Modern Talking, et Daniel Vognstrup, compositeur danois et ambassadeur du schlager au Danemark. Pour les textes, j’ai travaillé avec Chris Sheldon, prolifique auteur-parolier français qui me suit depuis 2018, mais également avec Bernd Meinunger, un auteur qui a travaillé avec Abba, il est parolier de plusieurs chansons ayant représenté l’Allemagne au concours de l’Eurovision. L’idée est d’étendre le projet à l’Europe, c’est pour cela que je me suis inscrit à l’Eurovision l’an dernier.

C’est un album résolument positif, qui nous emmène dans plusieurs univers !
Oui, il y a des titres à écouter l’été, des chansons destinées aux discothèques, un titre très années 80, ou du schlager traditionnel, mais un peu plus pop. On n’est pas loin de la variété française.

C’est un tournant ?
Oui. Je cherchais cet univers musical depuis des années. Lors du premier album, j’étais tellement sous pression que je n’ai pas du tout apprécié mon travail, la maison de disques décidait de tout. Je me souviens qu’on avait enregistré l’album, phrase par phrase, et que Warner nous avait même demandé de tout recommencer parce que ça ne convenait pas. Entre mon boulot et les allers-retours incessants pour enregistrer, j’étais sous la contrainte. Pour le deuxième que j’ai autoproduit, je pense que l’on n’a pas réussi à atteindre le niveau que je souhaitais. Mais là, avec mon producteur, ça marche super bien. Lorsque je lui envoie un titre, il sait exactement ce que je veux, quel univers je cherche. Les sons sont
« gros », c’est du lourd ce qu’il fait, et c’est ce que je recherche. Donc oui, on est vraiment au-dessus de ce que j’ai fait ces dernières années.

Vous fêtez vos 10 ans de carrière en solo, c’est complètement inattendu ?
Oui, à la base, je jouais dans un orchestre, avec mon père, en harmonie, je faisais de la clarinette, j’étais content. Je rêvais de faire de la musique, de transmettre ma passion, mais pas d’en faire un métier.

Et vous avez choisi de continuer à exercer un autre métier, pourquoi ?
Je travaille dans le commerce et marketing, parce que ma priorité est ma vie de famille. J’ai un revenu, la musique ce n’est pas une histoire financière. Si demain j’ai envie de faire un nouvel album, je le fais, mais si je n’en ai pas envie, je ne le fais pas. Je suis lié à mon envie et c’est tout. Je ne veux pas être contraint à vivre de la musique. Je veux continuer à concilier le boulot, la vie de famille, et la musique. C’est pour cela que je n’ai pas de pression. J’ai 3 enfants de 8 ans, 2 ans et demi et 8 mois, je n’ai pas envie de faire 100 dates par an, car cela veut dire que tu n’es pas chez toi 300 jours par an. Je ne suis pas prêt à faire ça. Je préfère 20 dates, deux par mois, c’est un bon équilibre.

Vous pensez que ça ne peut pas changer ?
On ne sait jamais, si demain je fais un tube, que je gagne « au loto »… ça peut arriver. Mais pour le moment, le destin fait bien les choses, j’ai un label qui me suit et qui finance l’album.

Vous avez l’air d’être un homme très solide sur ces bases, cela vient d’où ?
De mon éducation. J’ai grandi en Alsace, c’était très carré. Vivre d’une passion n’a jamais été dans notre état d’esprit. Le boulot c’était le boulot, la famille c’était la famille, et la passion c’était la passion. J’ai grandi comme ça, c’est dans mes baskets.

Cette année, vous jouerez à Berlin ou à Wasselonne, mais le rendez-vous le plus important sera votre concert du 2 juillet à Mothern, un Open Air dont Maxi Flash est partenaire ! 
J’ai écrit le spectacle en me servant de mon expérience de la comédie musicale. C’est une première pour moi, d’habitude je chante sur une bande-son. En ce moment je répète avec un orchestre. Le 2 juillet, les portes ouvriront dès 18h30, les spectateurs pourront dîner sur place avant le concert, il y aura aussi des illusions et des tours de magie pendant le spectacle avec Steven le magicien. Et puis, nous organisons aussi le Salon des artisans et commerçants avec VNA (Vivre Notre Alsace) dans la salle des fêtes de 10h à 21h.

Vous n’êtes pas une star mondiale, mais vous êtes très reconnu dans votre domaine, c’est important ?
Oui, mon nom commence à être connu, mais il reste beaucoup de chemin à faire. J’avais bien commencé avec cette émission de télé allemande « Immer wieder Sonntags » où je suis allé en finale et qui avait créé un engouement, et depuis 2018, le schlager à la française trouve sa place. 17 000 fans me suivent sur Facebook où je suis régulièrement actif. Aujourd’hui Tom Mathis est un nom connu en Bretagne, et même dans le sud de la France et en Corse.

Êtes-vous fier de lui ?
Eh bien oui, on peut toujours faire mieux et plus, mais oui. Si je l’avais en face de moi, là maintenant, je lui dirais continue comme ça. Il est loin le jour où j’ai fait mon premier bal dans un orchestre, le soir de mes 18 ans. Sérieusement, je me dis chaque jour « continue avec le bonheur et le plaisir ». Pour moi, Schön ist das Leben, La vie est belle !

Infos et billetterie : www.tommathis2022.fr