TimeLink facilite l’hospitalisation à domicile

Cet outil, lancé en 2021, prend la forme d’une application, téléchargeable sur tablette et smartphone. Elle est dédiée aux établissements hospitaliers et permet une traçabilité des soins en temps réel.

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Stéphane et Aurélie Grandadam. / ©dR

Le projet a été monté par Aurélie et Stéphane Grandadam. Depuis longtemps, Stéphane travaille dans le milieu hospitalier. Il raconte à sa femme les problèmes rencontrés à l’hôpital : « Je l’écoutais mais j’avais une vision de patiente, explique Aurélie. Je ne me rendais pas compte de la situation ». Aujourd’hui, le personnel soignant passe plus de 25 % du temps à s’occuper de la traçabilité, au détriment des patients. Ils peuvent se sentir délaissés. De plus, « dans les hôpitaux, le matériel informatique est obsolète, chronophage et manque d’intuitivité », ajoute Stéphane. Pour y remédier, le couple a réfléchi à une solution: « L’innovation est toute simple. TimeLink fonctionne avec un abonnement payant. Elle peut aussi bien être utilisée sur une tablette que sur un smartphone, dans le cas des hospitalisations à distance (HAD). En fonction de sa pathologie et de son suivi médical, le patient doit répondre à des questions précises. Le logiciel analyse ses réponses et “prédit” la suite de l’hospitalisation. Il essaie de détecter les situations déviantes. Les réponses sont suivies en direct par le service HAD concerné le plus proche. Il n’y a pas de risques, car les questionnaires sont co-construits avec les patients et les médecins », détaille Stéphane Grandadam. Lors d’un test grandeur nature à la Clinique Saint-François de Haguenau, le personnel et les malades y ont adhéré.

Un outil pour rassurer

TimeLink sert avant tout à faciliter les hospitalisations et rassurer les patients.
« Des solutions existent déjà. Mais le marché de l’hospitalisation à domicile est en pleine expansion. Les financements sont maigres », déplore Stéphane. Pour l’instant, TimeLink est encore en phase de développement. « En attendant, nous aurions besoin de doubler voire tripler l’effectif d’ingénieurs informatiques. C’est ce qui coûte le plus cher. On aurait besoin de 300 000 € », conclut Aurélie Grandadam.