Suzuki Jimny, toujours unique en son genre

Suzuki renouvelle son légendaire 4x4 de poche avec une quatrième version toujours aussi efficace, plus moderne et un look « craquant ». Malgré ses quarante-huit ans de carrière, son succès est déjà tel qu’il y a un an d’attente pour espérer s’en faire livrer un.

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Présenté au dernier Mondial de l’auto à Paris en octobre, il avait fait sensation avec son look hors du temps, le faisant ressembler à une réduction de Mercedes GL ou de Jeep Wragler JL avec son allure de « boîte à chaussures », son capot plat et sa calandre verticale ornée de deux phares ronds. Déjà le public avait été séduit. Restait à voir ce qu’il valait à la manœuvre. C’est que nous avons pu faire en Haute-Savoie en nous lançant sur les traces des traîneaux à chiens de la Grande Odyssée, épreuve mythique soutenue par le constructeur japonais.

Unique en son genre

Le Jimny est le plus petit véritable tout-terrain du marché. Muni d’un châssis-échelle et d’une transmission 4×4 avec boîte de transfert et gamme de vitesses courtes, il peut franchir quasiment tous les obstacles. À l’ère des SUV et de leurs contrôles de motricité électronique, cela peut paraître totalement désuet, mais c’est justement là toute l’originalité du Jimny, conçu comme un vrai outil à tout faire en dehors des routes bitumées. Et il tient ses promesses. Dans la neige, la boue, la rocaille ou le sable, il est hyperefficace. Sur le marché, seuls le Mercedes GL ou la Jeep Wrangler JL sont comme lui équipés d’un châssis-échelle et d’une transmission 4×4 avec boîte de transfert et gamme de vitesses courtes. On peut même estimer qu’avec ses porte-à-faux courts, sa garde au sol de 21 cm rapportée à son tout petit gabarit et ses angles de franchissement de 37° en approche et 49° en fuite, il est vraiment unique en son genre.

Lors de notre essai, tous ces avantages nous ont permis de nous faufiler dans la neige entre les sapins et les rochers, sans jamais craindre de rester coincé. Ce Jimny se joue des creux, dévers, ornières et autres montées ou descentes abruptes avec l’agilité d’un cabri. Craquant pour les yeux, il l’est aussi pour le dos de ses occupants. Tout en rigidité, le Jimny n’est effectivement pas un modèle de confort. C’est là le prix à payer pour une telle efficacité.

Délicat sur le bitume

Ses avantages hors macadam comme son centre de gravité élevé, son empattement court (2,225 m) et sa direction assistée très démultipliée avec un rayon de braquage exceptionnel requièrent une grande attention à la conduite dynamique révélant son tempérament sous-vireur.

Le 1,5 litre essence de 102 chevaux qui anime la machine offre de belles reprises qui permettent d’évoluer dans le trafic ou de doubler quand il le faut. Ce moteur reste toutefois bruyant à l’accélération et la présence de bruits aérodynamiques ou de roulement gâche un peu le plaisir. Cela d’autant plus qu’il offre un bon couple de 130 Nm à 4 000 tr/min maximum avec une consommation mixte de 6,8 l/100 km en des émissions de CO2 à 154 g (NEDC), en baisse par rapport au modèle précédent. Un score qui reste toutefois élevé en raison de la transmission et entraîne un malus repoussant de 2 153 €.

Facile à vivre

Dans l’habitacle, où le plastique noir est de rigueur, contrastant avec les teintes vives proposées pour la carrosserie, la simplicité, l’efficacité et la fonctionnalité sont de mise. Le petit coffre devient intéressant avec 377 dm3 banquettes rabattues. Les commandes sont prévues pour être manipulées avec des gants, de même que l’écran multimédia.

La gamme est simple avec un moteur essence 1,5 litre de 102 ch et trois niveaux de finition : Avantage à 17 250 €, Privilège à 17 925 € et Pack à 19 995 €.

Pour les pros à qui ce Jimny est finalement destiné, Suzuki propose heureusement un kit à 500 € pour le transformer en deux places et ainsi échapper à la punition du malus.