Sofar se prépare à accueillir des Ukrainiens à Soultz-sous-Forêt

L’association Sofar qui accueille des réfugiés à Soultz-sous-Forêts depuis 2016 organise une réunion d’information le 18 mai, avec l’espoir de pouvoir offrir un toit à une famille ukrainienne bientôt.

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Catherine Lecouffe représentera le SOFAR le 18 mai. / ©DR

Repoussée à maintes reprises à cause de la crise sanitaire, la réunion publique de l’association Solidarité Outre-Forêt Accueil Réfugiés a été rattrapée par une autre crise, la guerre en Ukraine. Alors que les deux familles syriennes accueillies à Soultz sont parfaitement intégrées (voir encadré), la secrétaire de l’association, Catherine Lecouffe, souhaite relancer son appel aux bénévoles et aux dons pour accueillir les premiers Ukrainiens.

Etoffer les forces vives

« Quelles sont les différentes tâches à effectuer pour accompagner une famille à l’arrivée ? Il y a le volet pratique, le logement, les courses, l’école, le médecin, et le volet papiers, la préfecture, Pôle emploi, l’assurance maladie, la banque etc. » Si la recherche de logements semble en bonne voie et les contacts pris avec d’autres associations sur place, reste à étoffer les forces vives. Avec une soixantaine de sympathisants, mais peu d’adhérents, Sofar a besoin de bénévoles : enseigner le français, transporter la famille, les inviter à manger chez soi ou au cinéma…

« Quand on définit les tâches à accomplir, les bénévoles peuvent se projeter selon leurs compétences, leurs disponibilités et leur motivation dans une toute petite participaton au sein d’un grand ensemble. »

Réunion publique à la Saline le mercredi 18 mai à 19h30 en présence de Cécile Clément, chargée du suivi des réfugiés à la FEP.


« Ils avaient des rêves »

La famille syrienne accueillie en juin 2018 par Sofar est aujourd’hui autonome et « française » selon le père de famille. Catherine Lecouffe raconte : « Lorsqu’ils sont arrivés à Soultz, les enfants avaient 3 et 4 ans. En Syrie, le père travaillait dans le pétrole et la mère était laborantine : ils ont perdu leur niveau social, et auraient aimé rester dans leur pays dans des conditions correctes, sans guerre, sans persécutions. Ils avaient des rêves, mais sont partis car la priorité, ce sont les enfants. Ils confiaient leur frustration et leur mal à encaisser à notre interprète arabe, qui a tissé les premiers liens affectifs. Le problème de la langue a été difficile à gérer, ils ont eu du mal à comprendre le rôle des bénévoles, et tous les papiers qu’il faut en France. »