Seat Arona 1 l TGI, une solution qui mérite le détour

Seat sort un second modèle fonctionnant au gaz naturel pour véhicules (GNV). Avec l’Arona 1 l TGI, le constructeur espagnol montre la voie à suivre et prouve qu’il existe des alternatives durables, aussi maîtrisées qu’efficaces.

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Le GNV, ou gaz naturel pour véhicules, est souvent confondu avec son cousin, le GPL. Certes, il s’agit de deux gaz capables de faire tourner un moteur thermique mais bon nombre de critères les opposent. Tout d’abord, le GPL demeure un carburant d’origine fossile : c’est un produit pétrolier. Les origines du GNV sont différentes : il peut être tiré de gisements ou issu de la fermentation des détritus organiques.

C’est ainsi une énergie potentiellement renouvelable qui ouvre de nombreuses perspectives dans la gestion et le recyclage de nos déchets. Enfin, le GPL est un mélange liquide de butane et de propane, alors que le GNV est essentiellement du méthane, stocké sous forme gazeuse sous pression (20 bars). Pour le moment, les points distribuant le GPL sont bien plus nombreux, mais la tendance pourrait s’inverser si, à l’image de Seat, les constructeurs jouent le jeu. Le GNV est en moyenne 50 % moins cher que le diesel. Son prix est calculé au poids et varie entre 1 € et 1,30 € le kilo – l’équivalent de 1,3 litre. Les émissions polluantes sont réduites de 95 % pour les particules fines et de 75 % pour le dioxyde d’azote. Son bilan carbone est excellent dans le cadre d’une production à base de déchets organiques (Bio GNV). Seat a rapidement été séduit par ces caractéristiques intéressantes et propose déjà la Leon. L’offre est aujourd’hui renforcée par le dynamique Arona 1 l TGI.

Montrer l’exemple

La bonne nouvelle est que ce nouveau modèle peut indifféremment rouler à l’essence ou au GNV. Il est conçu pour fonctionner au gaz, offrant alors une autonomie d’environ 400 km, mais un réservoir de SP95 de 9 l est intégré au dispositif pour allonger le rayon d’action de 150 km. Les performances sont proches du modèle TSI 95. Ici, c’est une boîte 6 rapports qui officie (au lieu de 5), et le couple, ainsi que la puissance, sont légèrement en retrait mais disponibles sur une plus grande plage. Seat a pris un soin particulier à renforcer les principales pièces du moteur (piston, soupapes, chambre de combustion, etc.) pour qu’il résiste aux contraintes particulières du gaz, notamment en termes de pression.

Le produit passe d’une pression de 200 à 9 bars grâce à un dispositif maison. Le résultat est un exemple de souplesse et d’onctuosité. Le 3-cylindres se montre vaillant et reprend sur un filet… de gaz. Si l’on monte dans les tours, sa sonorité rauque viendra rappeler qu’il n’a pas de prétentions sportives. Le 0 à 100 km/h prend tout de même 13 s. Le SUV compact est de toute façon avant tout destiné à la ville où il peut arborer fièrement sa vignette Crit’Air 1. Pour un véhicule davantage destiné à rouler sur de grands axes, la Leon TGI et ses 130 ch est là.

La conscience tranquille

Cette formule presque magique permet de profiter pleinement des qualités de l’Arona. Le SUV ibérique a soigné aussi bien le flacon que l’ivresse. Ses lignes trahissent certes l’ascendant du surmoi germanique qu’est en train de prendre le design du groupe sur l’originalité latine de Seat, avec une silhouette plutôt sage, savant mélange de la sobriété d’un Audi Q2 et de l’élégance d’un VW T-Roc, mais l’ensemble, sans être des plus originaux, est pour le moins séduisant. L’Arona se montre généreux en rangement et brille par sa capacité d’accueil. La garde au toit est amène avec les plus grands gabarits, tandis que l’espace à bord accueillera une (petite) famille. En outre, le coffre est de 400 l, l’un des plus grands de la catégorie.

La dotation technologique prouve que Seat s’est taillé une place de choix dans le groupe VW. Mention spéciale à la version de 8 pouces du système d’info divertissement qui allie des graphismes nets et d’excellentes fonctionnalités, comme la remarquable navigation satellite intégrée.

On retrouve également les aides à la conduite désormais bien connues comme le freinage autonome, le régulateur de vitesse adaptatif, l’avertissement de fatigue, la caméra de recul, l’aide à la sortie de parking, l’avertisseur d’angle mort ou l’aide au stationnement. Ce modèle TGI lui ajoute un supplément d’âme. Seat facture 21 070 € cette version écologiquement responsable, ce qui n’est pas très éloigné du TSI 95. Son avantage à la pompe, avec une consommation d’environ 5 l/100 km est indiscutable et des aides à l’achat existent dans certaines régions. Une formule à regarder de près, en somme.