Robin Leon, l’appel du samedi soir

Il y a cinq ans, sa victoire dans l’émission Immer Wieder Sonntags a lancé la carrière du trompettiste et chanteur Robin Leon. Depuis, très populaire des deux côtés du Rhin, il s’est même installé dans le TOP 10 des Alsaciens préférés des lecteurs de Maxi Flash. Le jeune homme de 24 ans poursuit sa route malgré un an sans concert ou presque. Il prépare actuellement la sortie de son nouvel album qu’il doit lancer le 18 juin sur la scène d’Ettendorf, son village natal.

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Vous êtes classés parmi les personnalités préférés des Alsaciens, 4e l’an dernier et 7e cette année. Qu’en pensez-vous ?

Je suis très heureux. Malgré ces derniers mois sans monter très souvent sur scène, être dans le top 10 c’est quand même un super sentiment. Voir que les gens sont toujours derrière moi, qu’ils m’apprécient encore malgré cette année difficile, c’est super.

Vous aviez 134 concerts de prévus en 2020, c’est ça ?

Oui, et 105 ont été annulés. J’ai joué de janvier à mars et seulement quatre fois depuis. Le premier confinement a été très dur psychologiquement, c’était un gros coup de frein. Je pensais qu’on allait reprendre tranquillement après l’été, mais avec le deuxième confinement, c’est assez compliqué. J’avais réinvesti beaucoup de temps pour faire une tournée de Noël, et là, ça commence à faire vraiment très long, moralement c’est difficile. 

Alors que faites-vous de votre temps ?

J’enregistre mon nouvel album. Avec le confinement, j’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais, j’ai changé de production, je me suis remis en question. 

Avez-vous peur que l’on vous oublie ? 

C’était ma grande peur au mois de mars, mais au fur et à mesure que le temps passe, je trouve que les gens s’intéressent encore plus à ce que je fais. Je n’ai jamais reçu autant de courriers et de lettres de soutien. Je pense que ça va aller. Heureusement que ma carrière ne débute pas, ce qui est le cas de la jeune chanteuse Pauline qui a gagné le même concours que moi et qui est la préférée des lecteurs de Maxi Flash. 

C’est vrai que vous l’avez beaucoup soutenu…

Oui, à l’époque de l’émission notamment. Juste avant la finale, je l’ai invité à mon concert pour qu’elle soit encore plus connue et soutenu par le public. Nous avons une belle complicité sur scène. 

Comme Pauline et cette génération d’artistes de Schlager, vous avez été bercé par la musique allemande !

Oui, comme beaucoup d’autres et pas seulement des artistes dans les petits villages alsaciens, parce que nos grands-parents et nos parents écoutaient les titres des hit-parades allemands. C’est ce qui m’a donné envie de commencer, car je ne connaissais quasiment que cela quand j’étais petit. C’est une histoire de famille et de générations. Tous mes amis dans le secteur ont été bercés par ce style-là. 

Vous n’avez pas le sentiment d’être « décalé » par rapport à la jeunesse d’aujourd’hui qui écoute plutôt de la musique électronique, par exemple ? 

Pas du tout, parce que j’écoute de tout. C’est vrai que ce n’était pas forcément facile au début, mais depuis que j’ai gagné l’émission, il y a eu une sorte d’adhésion de la part de mes amis, grâce aux médias et à la télé je suis devenu beaucoup plus crédible. Et puis, sur scène, je reprends un titre de David Guetta à la trompette par exemple. 

Vous êtes très jeune, votre carrière est bien lancée, quelles sont vos ambitions ?

C’est marrant, avant la Covid, j’étais quelqu’un d’insatisfait. Maintenant, j’apprécie mieux les choses. À l’avenir, j’aurai moins d’exigences. Je serai beaucoup plus satisfait avec moins de choses qu’avant. Mais, même si je suis très heureux du chemin que j’ai parcouru jusqu’à maintenant, j’ai encore beaucoup d’étapes à franchir. J’espère que je serai bientôt diffusé dans des émissions de télé encore plus importantes, j’espère toujours progresser, et aller de plus en plus haut. Et puis, j’aimerais avoir du succès sur le marché de la musique en France, avec des textes en français ; c’est l’un de mes gros challenges. 

©Document remis


En attendant, vous préparez votre troisième album en allemand, il sortira au mois de juin. Et votre concert annuel est prévu pour le lancement. 

Oui. J’ai hâte, car je n’ai pas sorti d’album depuis 2017. J’ai changé de production, mais aussi de compositeurs et de paroliers. J’ai envie de montrer aux fans que j’ai vraiment évolué, que cet album est plus fort. J’espère que d’ici le 18 juin tout ira bien et que nous pourrons monter sur la scène d’Ettendorf pour présenter ce disque. Pauline sera avec nous, d’ailleurs. À chaque nouvelle tournée, je commence par mon village pour remercier tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début. 

Vous aimez toujours autant l’Alsace du Nord ?

Oui, après mes tournées je me réjouis toujours de revenir. J’aime me balader dans le coin, j’aime la mentalité des gens, la nature, les restaurants. C’est très important dans la vie d’être dans un environnement qui nous plaît. 

Dans votre vie d’artiste, il y a la place pour fonder une famille ?

Je laisse faire le temps. On dit toujours qu’il fait bien les choses. Je suis encore jeune, même si je pense qu’un jour j’aurais envie d’une maison à moi, que j’aimerais la partager avec quelqu’un, je suis, pour le moment, beaucoup plus investi dans ma carrière.