Pierre Loeb, Loebbying !

Diplômé de l’ICN Business School, de l’Institut supérieur européen du lobbying et après un parcours atypique, Pierre Loeb dirige le Club des 100 de la Maison de l’Alsace à Paris. Un cercle qui regroupe les grandes entreprises alsaciennes. Rencontre entre deux TGV avec un jeune homme brillant (aucun lien de parenté avec le Loeb célèbre de Haguenau) qui représente le présent et l’avenir de notre Région.

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Pour commencer un mot sur votre parcours.

J’ai commencé ma carrière dans la restauration, avant un passage par l’immobilier et ensuite le lobbying pour défendre Strasbourg Capitale européenne avec l’association des jeunes entrepreneurs que je présidais. J’ai travaillé ensuite pour la ville de Strasbourg, puis je suis parti quelque temps au Canada, avant de revenir comme conseiller du président Frédéric Bierry au CG 67, sur les dossiers liés à l’Europe, à l’économie et au tourisme. J’étais parti au Canada, mais j’ai trouvé dommage d’avoir abandonné un territoire sur lequel j’avais beaucoup travaillé ; on est quand même dans un monde où c’est bien de s’investir, de s’engager, de lutter contre l’obscurantisme ambiant.

Et aujourd’hui, le Club
des 100 ?

Oui, quand j’ai été engagé par le cabinet de Frédéric Bierry, j’ai rencontré Dominique Formhals et les futurs actionnaires de la Maison de l’Alsace et j’ai été chargé de créer le club des 100. Son but est d’aider le développement économique des entreprises de notre région. Nous réunissons une partie de l’excellence industrielle alsacienne et nous organisons un événement par mois à Paris, sur différentes thématiques, c’est une belle histoire qui se poursuit.

Vous avez intégré l’équipe de la Maison de l’Alsace en juin 2017. Pourquoi ses actionnaires ont fait appel à vous pour diriger le club des 100 ?

Quand je travaillais avec Frédéric Bierry, j’ai été amené à rencontrer un certain nombre de partenaires économiques qui avaient un lien avec les collectivités. Au fur et à mesure de l’évolution du projet de la Maison de l’Alsace, les actionnaires ont estimé qu’il fallait quelqu’un entre L’Alsace et Paris pour être à la disposition des partenaires. Et je crois que Dominique Formhals a estimé que mon entrée au sein de la Maison de l’Alsace ferait sens, tout simplement. J’ai été extrêmement honoré par cette proposition, c’est un honneur de travailler pour cette ambassade de l’Alsace à Paris, et pour de tels actionnaires qui représentent pour moi l’exemplarité alsacienne, mais aussi humaine par leur philanthropie. C’est une fierté.

Les entreprises d’Alsace
du Nord adhèrent-elles au projet ?

De plus en plus, mais nous avons besoin de communiquer et de « recruter » en Alsace du Nord, certaines nous ont déjà rejoints ou loué un bureau à l’année à la MDA qui est la porte d’entrée internationale de l’Alsace. Elle valorise l’économie, mais aussi les artistes, les sportifs, ceux qui font rayonner l’Alsace. Nous recevons de nombreuses personnalités. C’est une vitrine, « une ambassade » ouverte à tous, les acteurs économiques, les acteurs culturels, les différents réseaux et les cercles d’influence.

Vous avez aussi d’autres activités, notamment associatives, c’est cela ?

Oui, avec Vision Strasbourg, une association fondée par une équipe jeune et dynamique qui poursuit un objectif d’intérêt général, sociétal et humain. Elle a pour objet de favoriser la participation citoyenne et la libre expression des habitants, sur l’ensemble des thématiques et défis à l’échelle d’un territoire. Nous essayons de renouveler la démocratie participative pour permettre aux citoyens de se faire entendre, d’être un amplificateur d’idées, un porte-voix accessible à tous, pour transformer les initiatives individuelles en projets collectifs. Parallèlement, je dirige une petite entreprise de conseils. Je suis assez occupé,
mais j’adore ça.