Ouvert jour et nuit

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L’autre jour sur son compte Instagram, ma voisine a posté une photo de Mohamed Mbougar Sarr avec ce texte : « Le camp de la curiosité et celui de la bêtise sont deux mondes qui ne se rencontrent pas. La curiosité c’est la réflexion et le partage, la bêtise c’est l’enrichissement personnel et la pauvreté d’espoir. La curiosité c’est la douceur, la bêtise c’est la haine, l’endoctrinement. La curiosité c’est la culture. La haine, c’est l’inculture dans les émissions crades d’Hanouna (oui, je la regarde en replay parfois pour être bien certaine que ce que l’on me dit est vrai). La curiosité pousse au respect des autres, au respect de l’histoire. Celui de la bêtise se nourrit du mensonge, plus c’est gros plus ça passe ! La curiosité c’est la littérature, la haine c’est la réécriture de l’histoire, c’est dire que Vichy a sauvé les juifs français alors qu’en réalité la France de Vichy a d’abord dénoncé les juifs étrangers avant de « s’occuper » des juifs français comme l’a confirmé Complément d’enquête, et quelque chose me dit que la rédaction de cette émission est plus crédible qu’un polémiste qui perd ses nerfs dès que l’on ose s’opposer à ses nombreuses infox. La curiosité construit notre avenir, nos ouvertures, la bêtise détruit notre passé, nos élans vers l’inconnu. La curiosité est plus forte que la connerie, j’y crois. Je veux y croire. Moi, j’ai choisi mon camp, celui des curieux, des hommes et des femmes qui aiment ce pays imparfait, oui, ce pays où il reste tant de choses à faire pour vivre ensemble, oui, mais dans ce pays Mohamed Mbougar Sarr gagne le Prix Goncourt. » J’ai éteint mon portable et j’ai lu un livre. Ma voisine est notre espoir. Si elle se présente à l’élection présidentielle, je vote pour elle. En attendant, j’aimerais bien qu’elle se présente… à ma porte. Je l’emmènerais bien prendre un verre quelque part.