Oberlauterbach dans une période charnière

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US Oberlauterbach

Petit village, grandes ambitions. L’équation est de plus en plus difficile à réaliser, et si l’USO veut rester en R1, des mutations sont indispensables.

Chez les Oranges, on ne se voile pas la face. La dernière place au classement, elle n’est sans doute pas totalement imméritée, malgré les circonstances atténuantes. « On a pris du retard dans le renouvellement de l’e ectif », note celui qui est toujours entraîneur-joueur, Fabrice Muller, 38 ans. « La preuve, je suis sur le terrain, et ce n’était pas forcément une volonté de ma part. » Géographiquement et financièrement, Oberlauterbach ne peut pas rivaliser avec les autres clubs de sa division. L’esprit village, ça va deux minutes. « Heureusement qu’on a encore des joueurs comme Geoffrey Zeidler ou Jonathan Steinmann, qui pourraient aller chercher de l’argent ailleurs, et qui nous apportent énormément sur le terrain », relève Fabrice. L’équipe, c’est un noyau dur de copains, qui tiennent le club à bout de bras depuis un paquet d’années. Peut-être trop. Les structures ne suivent pas, avec un terrain d’entraînement parfois à la limite du praticable, et de vraies difficultés à recruter, qui tiennent aussi à l’encadrement sportif. « On réfléchit à mettre en place une sorte de cellule de recrutement pour observer les divisions inférieures. Il y a sûrement des joueurs qui ont un gros potentiel, même en District 1 ou 2… Parce qu’en R1, quand tu passes Haguenau, tu t’arrêtes d’abord à Schirrhein… Et quand tu viens de
Strasbourg, tu pousses jusqu’à Weyersheim (R2) mais pas plus ! Alors il faut qu’on trouve dans notre secteur, qui est difficile d’accès » précise Fabrice Muller.

Une relégation ne serait pas vécue comme un cataclysme, mais il est évident que les joueurs – et le coach – vont tout faire pour l’éviter. Fabrice Muller tente d’activer quelques pistes pour attirer l’un ou l’autre joueur durant la période hivernale. « En été, c’est déjà compliqué de recruter, alors en hiver… » Mais même sans nouvelle tête, il est convaincu que son équipe peut se reprendre. « Comme d’habitude, on se serre les coudes. J’ai de vrais leaders. On a les capacités pour revenir. Là, on reste sur une victoire contre Geispolsheim (2-0), un nul à Hagenthal (0-0) et une courte défaite contre le leader, la FAIG (0-1). Un but encaissé en trois matchs, c’est intéressant. » Depuis une douzaine d’années au club, Fabrice Muller concède que le club est dans une période charnière. Sur le terrain et en coulisses, « il va falloir réagir, et vite.

Ces dernières années, on s’est peut-être contentés de ce qu’on avait… Il faut qu’on recommence à avancer. À ce niveau, si tu n’avances pas, tu recules. »