Mercedes GLC, la bonne étoile

Mercedes revoit son GLC et GLC Coupé, le SUV compact Premium le plus vendu de sa catégorie. Au programme : quelques retouches esthétiques et, surtout, une mise à jour technologique qui passe par l’électrification de ses moteurs et l’arrivée du SCR pour les diesels.

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Le Mercedes GLC est arrivé au bon moment au bon endroit. Profitant d’un trou de génération traversé par ses principaux rivaux, le BMW X3 et l’Audi Q5, et d’un appétit grandissant pour ce style de carrosserie, le SUV compact de l’Étoile a connu un succès fracassant. Il s’est, par exemple, vendu quasiment deux fois plus de GLC l’an passé (125 000 unités) que d’Audi Q5. La nouvelle star de Stuttgart est bien aidée par sa variante Coupé, qui marche dans les pas du GLE Coupé, avec son pare-brise plus incliné et sa jonction pavillon-hayon nettement moins verticale. L’immense choix de motorisations n’est pas non plus étranger à cette belle réussite. Le GLC était en effet le premier de son genre à proposer un bloc hybride. Pour 2019, Mercedes souhaite enfoncer le clou. Deux nouveaux moteurs hybrides rechargeables, un essence et un diesel, font leur apparition. Les États-Unis et l’Asie auront même la primeur de découvrir une version à pile à combustible GLC F-Cell. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du constructeur allemand d’alléger le plus possible la future taxe carbone qui sanctionnera, dès 2021, les marques dont les émissions moyennes de CO2 dépassent les 95g/km. D’ici à 2025, Mercedes prévoit la sortie de 130 modèles électrifiés. Le GLC profitera d’ailleurs du label EQ (100 % électrique) dès l’année prochaine.

Bombe à particules

Cet important restylage de mi-carrière tranche ainsi avec ce qu’ont l’habitude de faire les marques premium allemandes. Il ne faut toutefois pas s’attendre à une révolution esthétique. Rien ne ressemble plus à un ancien modèle signé Mercedes que son pendant tout juste restylé. Il faut dire que les designers avaient déjà revu en profondeur les codes graphiques de leur lignée lors de la sortie originelle. En outre, Mercedes a rarement l’habitude de changer une équipe qui gagne. On note toutefois une harmonisation avec les nouveaux modèles, notamment au niveau de la calandre, qui enregistre l’arrivée de lamelles, et au niveau des optiques dont la signature lumineuse se modernise. À l’arrière, les phares et la double sortie d’échappement changent de forme. L’ensemble est toujours aussi charismatique, d’une beauté virile renversante. À bord, l’évolution est encore moins visible. Hormis un nouveau volant multifonction, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il faut dire que la présentation d’origine était déjà tirée à quatre épingles. Mercedes est toujours un assembleur de génie, un esthète incomparable et un artiste du confort. On note l’arrivée du nouveau système multimédia maison MBUX, avec ses commandes vocales et gestuelles. L’instrumentation numérique est de rigueur. Du grand art ! L’espace aux places arrière est toujours aussi généreux et le coffre (550 l) confirme la vocation familiale du GLC. Le SUV allemand, dans sa version classique ou Coupé, est toujours l’une des vitrines technologiques de la marque. Les aides à la conduite profitent de ce restylage pour se renforcer. Le GLC est semi-autonome et sait parfaitement gérer la distance avec le véhicule qui le précède. Le maintien dans la voie est un jeu d’enfant. Le SUV allemand va même plus loin que la concurrence puisqu’il surveille les changements de voie et adapte la vitesse dans les courbes, dans les ronds-points et les intersections. Une fonction « couloir de secours », qui range automatiquement la voiture d’un côté ou de l’autre de sa voie de circulation lorsqu’un véhicule de secours est repéré, fait même son apparition.

Des moteurs dans l’air du temps

Les motorisations s’adaptent aux nouvelles normes environnementales. Les 4 cylindres essence passent à l’hybridation légère et les diesels font le pari du système de dépollution SCR, un additif Adblue. Les résultats ne se font pas attendre : les puissances sont en hausse et les consommations chutent. En France, on retrouvera deux versions essence 200 (197 ch) et 300 (258 ch). Elles seront associées de série à la transmission intégrale et à la boîte automatique à 9 rapports. On retrouvera également trois diesels : les 200 d (163 ch), 220 d (194 ch) et 300 d (245 ch). L’électrification passe par un alterno-démarreur qui engrange de l’énergie dans une petite batterie annexe. Celle-ci délivre la puissance au moment où le véhicule en a le plus besoin : « Boost » pour des accélérations franches, « Croisière » pour contenir les consommations et « Récupération d’énergie » pour recharger la batterie. Il n’y a pas de mode 100% électrique, mais jamais le GLU ne fonctionne en 100 % thermique. L’offre débute à 53 450 € en 200 d 163 ch, et culmine à 111 000 € en AMG 63 S 510 ch. Le GLC a tout pour rester le leader de son segment.