Mercedes EQS, l’électrique gagne ses lettres de noblesses

Après les citadines, les sportives et les SUV, l’électrique continue de gagner tous les segments automobiles. C’est au tour du grand luxe d’être foudroyé par la technologie. Qui mieux que Mercedes, leader du marché des limousines avec sa Classe S, pouvait ouvrir le bal ? L’EQS, une somptueuse berline, fait entrer l’électrique dans une nouvelle dimension.

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Mercedes domine largement le segment des limousines avec sa prestigieuse Classe S. L’Étoile était ainsi le constructeur le mieux armé pour lancer l’offensive de l’électrique sur l’automobile grand luxe. La firme allemande n’a pas manqué l’occasion d’asseoir son image de marque d’avant-garde en concevant l’EQS, véritable démonstration de force technologique.

Plein phare sur l’aérodynamisme

Ce nouveau modèle multiplie en effet les prouesses et les records. Sa stature, d’abord, donne le vertige autant qu’elle impose le respect. Certes, on s’interrogera sur les lignes très rondes qui donnent des faux airs de soucoupe volante à la limousine, mais le traitement de la silhouette soulève l’admiration. L’EQS s’étend en effet sur 5,22 m de long. C’est 4 cm de plus que la Classe S.

Ses lignes fuyantes, en retrait par rapport au reste des productions de l’Étoile, lui offrent tout simplement le titre de voiture de série la plus aérodynamique du monde avec un coefficient de pénétration dans l’air (Cx) de seulement 0,20 ! Tout, dans le design, sert l’optimisation de la dépense énergétique, à l’image du soubassement caréné et des poignées de porte érectiles.

Étoile à électrons

L’EQS est également la première voiture de Mercedes à recevoir une plateforme entièrement conçue pour l’électrique, à l’inverse de l’EQC et de l’EQA qui partagent leur architecture avec des équivalents thermiques. Quatre modèles sont prévus sur cette nouvelle base : l’EQS, donc, l’EQE (également présente à Munich) et deux SUV.

Cette plateforme EVA2 permet à l’EQS de recevoir une batterie lithium-ion de 107,8 kWh garantie 10 ans ou 250 000 km. Deux blocs viennent s’y brancher : celui de l’EQS+450, avec un seul moteur de 333 ch à l’arrière, et celui de l’EQS 4 Matic, avec ses deux moteurs (4×4) délivrant au total 524 ch. L’autonomie affole les compteurs, avec 780 km pour la première version et 676 km pour la seconde. Le grand luxe. Le planificateur d’itinéraire qui prend en compte les bornes de recharge permet en plus de voyager l’esprit libre. La déclinaison la plus sportive offre des performances remarquables avec un 0 à 100 km/h avalé en 4,3 s.

Les 855 Nm de couple disponibles immédiatement permettent d’effacer le trafic en un souffle. L’agilité de l’EQS en ville est encore plus surprenante. Malgré son gabarit démesuré et ses 2,5 tonnes à manœuvrer, la limousine arpente les centres-villes avec aisance grâce à ses roues arrière directionnelles. Le parking est une formalité grâce aux technologies embarquées.

Parangon du luxe

Dire que l’intérieur de l’EQS relève de la vitrine technologique est un euphémisme. Dès que le conducteur approche, les poignées sortent et, nul besoin de chauffeur, la porte s’ouvrent d’elle-même. Une fois à bord, le pilote peut actionner l’ouverture et la fermeture automatique des autres portières. Assis, on est bien sûr saisi par le luxe des matériaux et des finitions, mais aussi par la démesure de l’écran central… qui s’étend sur l’ensemble de la planche de bord ! Une partie est destinée au passager qui peut regarder des films dans un décor de palace (moquette épaisse, cuir, aluminium ou boiseries exotiques). Vendue à partir de 130 000 €, la Mercedes EQS montre toute l’étendue des possibilités offertes par l’électrique.