Mazda MX-5 un roadster pur jus pour 30 ans de plaisir

Le MX-5, série spéciale 30e anniversaire, célèbre le succès du roadster de Mazda vendu à plus d’un million d’exemplaires en trois décennies et quatre générations. Un road trip cheveux au vent sur la mythique route des Grandes s’imposait pour en apprécier tous les bienfaits.

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En trente ans, le Mazda MX-5 est devenu le roadster le plus vendu au monde, dont plus de 14 590 en France. Une série spéciale basée sur la quatrième génération a été fabriquée à 3 000 exemplaires numérotés en version roadster à capote ou coupé à toit rigide rétractable, dont 200 pour la France livrés avec une montre Seiko avec gravage dédié au dos du boîtier et surpiqûres orange sur le bracelet.

Orange survitaminé

Sur cette édition spéciale conçue sur la base du MX-5 184 ch Pack Sport, ce qui se voit immédiatement, c’est la couleur. Mazda a choisi de la commercialiser uniquement en orange Racing, une couleur présente un peu partout sur et dans l’auto : étriers de frein, tableau de bord, garnissages de portes, sièges et levier de vitesses… le coloris affiche son indéniable personnalité.

Pour le reste, on retrouve toutes les qualités de la quatrième génération du MX-5,184 ch Pack Sport, la plus aboutie avec son quatre cylindres atmosphérique 2.0 184 ch, son autobloquant en série et le Pack Sport comprenant sièges sport alcantara, suspension Bilstein et barre anti-rapprochement, ainsi qu’un système audio Bose avec neuf haut-parleurs équipé de l’Apple CarPlay et d’Androïd Auto.

Facile et agréable à conduire

Le châssis propulsion est un régal. On place la voiture aux freins exactement là où on le veut dans les virages. Bref, on vit la route avec ce roadster qui nous fait sourire à chaque épingle à cheveux enroulée avec une aisance remarquable dans les cols savoyards. Le 2.0 se montre vigoureux et demande à monter dans les tours pour en tirer le meilleur. Très souple à bas régime, le MX-5 délivre toute sa puissance au-delà de 4 000 tr/min et jusqu’à 7 000 tr/min. Son couple de 250 Nm suffit à emmener avec souplesse son poids plume de 1 045 kg sans faire s’envoler la consommation et à boucler le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes. Lors de notre parcours très montagneux mené à bonne allure, nous n’avons consommé que 8 l/100 km, ce qui est très satisfaisant et nous laisse croire qu’en conditions normales, un 6,9 l100 km est tout à fait envisageable.

Le châssis, avec un moteur en position centrale avant et la puissance transmise aux roues arrière, autorise de belles glisses en sous-virage. Tout est naturel et facilement contrôlable. La direction directe et très précise participe aux émotions ressenties. Il faut dire que le différentiel à glissement limité assure la sécurité en finesse et que tout semble facilement contrôlable. On peut se permettre de faire danser le MX-5 sur l’asphalte au gré de nos envies de sensations sans vraiment se faire peur.

Seul petit reproche, le freinage facile à doser avec l’apport des étriers Brembo à l’avant et Nissin à l’arrière qui le rendent plus mordant, a eu tendance à perdre de son endurance après les nombreuses sollicitations que nous lui avons fait subir dans les descentes des cols. Mais rien de bien grave, il suffit de le savoir !

Bien-être au volant

Cela d’autant plus qu’au volant du MX-5, pas besoin de rouler vite pour ressentir des émotions et avoir des sensations. Dès que c’est possible, il ne faut pas hésiter à décapoter. Avec les vitres remontées, on est surpris de la quasi-absence de remous dans l’habitacle et le système de ventilation chauffage est très efficace. Le déploiement de la capote est d’une simplicité déconcertante et plus rapide que n’importe quel système électrique. Avec le ciel pour toiture, dans une position parfaitement alignée derrière le volant et la planche de bord épurée mais complète, les jambes allongées et le dos droit bien calé dans des sièges fermes mais confortables, c’est un bonheur de manier le petit levier de vitesses aux débattements ultracourts pour accélérer et enfiler les virages les uns derrière les autres.

À une époque où les voitures sont de plus en plus aseptisées, ça fait du bien ! Un petit regret cependant pour le passager qui, du fait du placement du moteur en position centrale avant, ne bénéficie pas d’autant d’espace pour les jambes que le conducteur. Mais là aussi, cela reste du domaine du supportable.

Affichée à 35 500 € en version cabriolet et à 38 000 € en RF (plus un malus de 2 453 euros), la version 30e Anniversaire est plus chère de 1 500 € par rapport à une MX-5 184 ch Pack Sport « standard ». Cela peut sembler onéreux, mais rouler à bord d’un collector nécessite de payer le prix fort !