Mazda 6 break : un nouvel espoir

La résistance contre l’omnipotence des SUV s’organise. Mazda, qui propose une riche gamme de crossovers avec les CX, sent peut-être le vent tourner et a décidé de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Les breaks retrouvent des couleurs, comme le prouve cette version Wagon de la Mazda 6.

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Le renouveau de Mazda est impressionnant. Les dernières productions du constructeur japonais ont redoré son blason. De la « 3 » aux excellents CX, les propositions s’enchaînent et récoltent tous les honneurs. Bien sûr, ce sont les SUV qui portent la croissance retrouvée, mais Mazda a bien compris que cette mode, comme toutes les modes, ne durerait pas éternellement. La mise à jour des normes antipollution à compter du 1er septembre pourrait d’ailleurs être le premier catalyseur d’un rééquilibrage du marché. Les crossovers, de par leur taille élevée et leur poids important, ne sont pas en effet des parangons de vertu écologique et vont être de plus en plus sanctionnés à l’avenir. Des déclinaisons qui offrent le même espace à vivre tout en ayant un comportement à la fois plus vertueux et plus dynamique vont pouvoir revenir sur le devant de la scène. À ce petit jeu, les breaks sont en pole position. Plus bas, mieux ancrés sur l’asphalte, plus aérodynamiques, ils s’imposent comme des alternatives crédibles à la folie des SUV. Mazda l’a bien compris et soigne sa « 6 » break. Après un premier dépoussiérage intervenu en 2014, la spacieuse berline retourne sur la table d’opération.

L’âge de raison

Les designers en ont profité pour peaufiner leur copie. L’avant est revu en profondeur, avec un nez qui plonge de manière vertigineuse vers l’asphalte. Cette « 6 » a quelque chose d’une Mercedes CLS, excusez du peu. La calandre en diamant renforce son aspect premium et les lignes se fluidifient. Le travail réalisé pour passer de la carrosserie berline classique à son homologue break est impressionnant de maîtrise. À aucun moment ce changement de paradigme ne semble venir briser la magnifique homogénéité de l’ensemble.

Sans doute que le parti pris de Mazda de proposer un break plus court que la berline y est pour beaucoup. Au niveau de la calandre, le large jonc chromé se poursuit désormais sous les optiques, comme sur une DS. La Mazda 6 SW est sans doute le break le plus séduisant du marché. La planche de bord évolue également et gagne en horizontalité. La qualité perçue, déjà irréprochable, s’améliore encore, pour un rendu proche des meilleures propositions premium. Petit bémol tout de même dans cette symphonie de louanges : l’écran 8 pouces fait désormais tout petit et trahit l’âge avancé de la Japonaise. Six ans, c’est une éternité dans l’industrie automobile d’aujourd’hui. L’absence de modes de conduite, la présence d’un lecteur CD et d’instrumentation numérique confirme cette impression. GPS, affichage tête haute, régulateur de vitesse adaptatif, sièges électriques et ventilés, instrumentation digitale, phares full LED directionnels, caméras 360° et régulateur de vitesse adaptatif viennent avec bonheur faire souffler un vent de modernité sur un habitacle qui se fait plus sportif.

Les mérites de la vertu

La Mazda 6 embarque l’ensemble des technologies Skyactiv et le système i-ActiveSens. Concrètement, ce dispositif surveille les changements de files intempestifs, les signes de fatigue, contrôle les distances de sécurité via le régulateur de vitesse et active le freinage d’urgence en cas de besoin. La version 2018 intègre en outre un système reconnaissant automatiquement les panneaux de signalisation et offre également une assistance intelligente dans les démarrages en côte.

Mazda profite de l’occasion pour revoir à la fois le châssis et les moteurs, afin de mettre la gamme en conformité avec les normes antipollution Euro 6d-Temp. Mazda devance même les attentes des autorités puisque le constructeur affiche les consommations homologuées WLTP, preuve supplémentaire de la vertu de ses moteurs. Ne cherchez pas une quelconque révolution, les puissances restent quasiment identiques : en essence, le 2 l reste à 165 ch et le 2,5 l passe de 192 à 194 ch avec désactivation de cylindre ; en diesel, le 2,2 l diesel est désormais proposé en deux niveaux 150 et 184 ch.

Ce sont surtout les modifications apportées au châssis (porte-fusées avant abaissés, ancrage des barres antiroulis revus…) qui améliore encore un agrément déjà excellent. Il fait particulièrement bon vivre dans cette Mazda toujours aussi agréable à conduire, agile et sûre.

Bonne nouvelle, conformément à la politique de Mazda, les prix de la version break sont identiques à ceux de la berline. Les tarifs débutent à 33 350 € en version 2,2 diesel 150 ch et à 33 800 € en essence 165 ch. Ils s’échelonnent jusqu’à 41 700 € en diesel (184 ch) et 42 200 € en essence (194 ch).