L’invité Tennis : André Haass

Président du Comité départemental du Bas-Rhin depuis un an, André Haass constate un retour du tennis au premier plan. Selon lui, la petite balle jaune a en quelque sorte profité de la crise sanitaire pour séduire un public plus nombreux. Reste à capitaliser dessus.

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Les championnats individuels débutent bientôt, un moment très attendu à tout âge. / ©SR

Maxi Flash : Le printemps est là, comment se porte le CD 67 ?

André Haass : Globalement très bien! Les compétitions ont repris, on voit un bel engouement chez les personnes qui viennent jouer dans les clubs. Il y a vraiment du monde ! J’étais sur pas mal de tournois, et ça fait le plein. Sur le tournoi Automne 67, on avait plus de 550 inscrits, c’est un record ! Même chose pour les championnats individuels seniors, avec plus de 300 inscrits, et les championnats +35 ans avec plus de 250 inscrits, là aussi des chiffres record. On a bondi de 13% en nombre de licenciés. À l’échelle nationale, on espère repasser au-dessus du million de licenciés. On a sûrement bénéficié de la crise sanitaire avec un sport qui a été permis avant les autres, et on en avait profité pour faire une offre découverte avec une licence sur trois mois. Et certains ont finalisé leur adhésion. Par ailleurs, on voit que beaucoup de clubs font des tournois multi-chances, et c’est une vraie réussite.

Ces TMC, où même quand on perd le premier match, on peut rejouer, c’est une solution pour lutter contre la fameuse frustration du joueur qui a payé 15 ou 18€ pour perdre au premier tour… ?

Absolument. On a commencé avec les femmes, puis les jeunes, puis les hommes 4e série, et on ouvre aussi aux 3e et 2e séries. On encourage fortement les clubs à mettre en place ces formules, mais ça va aussi demander une harmonisation des calendriers, ainsi qu’une harmonisation des tarifs, entre ce qui relève de l’inscription au tournoi et ce qui relève du repas de midi, parfois compris dans le prix. On veut par ailleurs finaliser les TMC à but social. Il y a un circuit de quatre tournois (TC Romains, Obernai, Haguenau, Plobsheim, ndr) dont les recettes sont reversées à l’association Semeurs d’Étoiles.

Les jeunes font-ils partie de la dynamique constatée ?

Oui, et c’est une belle surprise ! Tous les clubs me disent « mon école de tennis est blindée » ! Et c’est très bien puisque nous travaillons sur un gros projet qui est la nouvelle école de tennis 2030. On a fédéré une quinzaine de clubs pour commencer, pour proposer autre chose que jouer une heure : venir au club faire du physique, des jeux, d’autres sports ! La réflexion est déjà bien avancée, et on espère ainsi fidéliser les jeunes au sein de nos clubs.