Les orchidées ont leur salon

Des orchidées dans son jardin à Haguenau, mais aussi dans le salon, la verrière, et surtout en exposition: Bernard Brisson est un esthète qui aime transmettre sa passion pour les fleurs et les couleurs. Il le fera au Pavillon Joséphine à l’Orangerie, du 25 au 28 mars, avec l’association régionale des orchidophiles de Strasbourg (AROS).

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L’orchidophile Bernard Brisson aime être entouré de fleurs, de couleurs et de parfums./ ©SB

Ingénieur agronome de formation, Bernard Brisson se souvient « avoir fait pousser des jacinthes sur le radiateur à Paris. Quand on habite entre quatre murs, on essaie de cultiver des fleurs ». De sa grand-mère, il retient aussi qu’ « elle recevait des boîtes avec une fleur d’orchidée à l’intérieur, c’était la mode dans les années 1900 à Montmartre… ». Son métier l’amène en Alsace, de la bière à Bischwiller aux billes de chocolat à Haguenau. Et de la culture des levures in vitro à celles des orchidées, il n’y a qu’un pas que Bernard s’empresse de franchir à l’heure de la retraite.

Apprendre à les faire refleurir

Si les « prospecteurs pillaient les orchidées» au siècle dernier, les technologies actuelles permettent « de les multiplier grâce à la culture in vitro, à faible coût en Thaïlande par exemple. Puis elles grandissent sans avoir vu la main de l’homme en Hollande… Mieux vaut dépenser 7€ pour apprendre à les faire refleurir que 10€ pour une seule rose », admet celui qui a même « fait une école de juge pour orchidées ».

Selon lui, sur les 30 000 variétés à travers le monde, « les phalaénopsis sont le chiendent du peuple, mais attirer les gens vers la biodiversité, qu’ils s’occupent de la nature » est un des objectifs de l’association. Le vice-président de l’AROS possède, lui, une dizaine de variétés à domicile et a eu jusqu’à 100 plants ! « Certains me suivent en voiture quand je pars en vacances, ce sont mes bébés », sourit-il. Il se rend notamment sur des salons, où les collections sont exposées et certaines
raretés vendues.

14e exposition internationale à l’Orangerie

Ce sera le cas lors la 14e exposition internationale à l’Orangerie, où Bernard animera un atelier de rempotage. Ainsi, pour obtenir de nouvelles hampes florales, il suffit d’un peu de savoir-faire, de l’humidité mais pas trop, de la lumière mais pas de soleil direct, et beaucoup de patience. Il faut aussi « avoir l’œil c’est-à-dire les regarder, pas leur parler ! » Et ça fonctionne: des couleurs chatoyantes, une seule fleur imposante ou de toutes petites à foison, et un doux parfum inondent la pièce…