Les études haguenoviennes : « Donner matière à connaître à l’Histoire »

La Société d’histoire et d’archéologie de Haguenau (SHAH) publie régulièrement des annuaires, appelés Les études haguenoviennes. Le quarantième du nom, Au feu les pompiers !, disponible en librairie, célèbre les 200 ans des sapeurs-pompiers de Haguenau. Il participe, comme les précédents, à documenter l’histoire de la ville.

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L’une des nombreuses photos d’archives de la caserne de Haguenau. / ©DR

« Toute l’histoire de Haguenau se retrouve dans l’histoire des sapeurs-pompiers, ne serait-ce que si l’on regarde les métiers des volontaires : d’abord maçons, peintres ou menuisiers, puis militaires, à une autre époque brasseurs et plus récemment agents municipaux… Tous les corps de métiers ont été répertoriés de 1820 à nos jours », décrit avec passion Gregor Mathias, l’auteur de Au feu les pompiers !

Professeur d’histoire-géographie au collège Foch de Haguenau, il a passé neuf mois à rassembler des documents d’époque de pompiers eux-mêmes, à collecter des cartes postales anciennes ou des photos auprès de familles de pompiers, il est passé d’internet à la médiathèque aux archives, sans oublier l’une de ses classes de 4e : « Ils ont visité la caserne et en ont fait une synthèse sur le fonctionnement des sapeurs-pompiers aujourd’hui, à la fin de l’ouvrage ».

L’annuaire Au feu les pompiers ! est le 40e édité par la SHAH.

Des livres abordables par le grand public

Gregor, qui passe d’une image de pompier armé d’un fusil « parce qu’il évacue les richesses des gens » à « une pompe à bras », avant les bouches à incendie, estime que
« l’histoire des pompiers est à la fois technique, sociale, politique… » Lui qui aime feuilleter son ouvrage de manière aléatoire rejoint l’idée de Richard Weibel, le président de la SHAH, qui veut des « livres abordables par le grand public. Je ne suis pas historien, et nos lecteurs non plus. Nos annuaires sont colorés, aérés, on peut sauter des chapitres, se contenter des photos et légendes, ou alors suivre l’ordre chronologique ».

Il rappelle que la SHAH traite de « tout type de sujets », mais qu’il « ne laisse pas passer l’opportunité des grands anniversaires comme les 200 ans des pompiers ». Une exposition accompagne toujours la sortie des ouvrages—elle a eu lieu en juin—et les auteurs sont membres, ou non, de la SHAH. « Nous mettons en page, amendons, éditons et vendons leur travail de recherche qui est de grande qualité, explique Richard Weibel. Cela donne matière à connaître l’Histoire ».