Les cigognes sont de retour à la maison

Jean-Luc Nachbauer, originaire du Sundgau, a réalisé un film sur les échassiers typiques de nos villes et villages. Ce film, nommé « L’Alsace, terre de cigognes », a été diffusé sur Arte, il est maintenant à découvrir sur le site Internet arte.fr, rubrique GEO, jusqu’au 2 mars.

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Dans ce film, le réalisateur retrace le parcours des cigognes depuis la mise en place du programme de réintroduction dans les années 80. À cette époque, l’Alsace avait presque perdu son emblème, avec moins de 10 nids entre Saint-Louis et Wissembourg ! Cela était dû aux difficultés que les échassiers rencontraient lors de la migration, et aux conditions devenues moins favorables en Afrique. Henri Goetschy a alors fondé une association pour les protéger, et Gérard Wey le directeur a piloté le programme de réintroduction. Différentes méthodes ont aidé les cigognes à repeupler l’Alsace. Certains sont allés en chercher en Afrique du Nord. Les oiseaux ont été placés en captivité pendant trois ans, pour perdre en partie leur instinct de migration, et ont été bagués, pour un suivi de leurs déplacements. 

La Covid a tout compliqué

Le programme de réintroduction a été un succès : « Aujourd’hui, on compte plus de
1 000 nids ! L’intervention humaine n’est plus nécessaire. Les cigognes sont presque trop nombreuses par endroits »
, déclare Jean-Luc Nachbauer. En effet, certains habitants sont agacés par des nids menaçant de tomber ou placés sur des cheminées utilisées, ou tout simplement par les déjections ou les caquètements. Cependant, d’après les scientifiques, la situation reviendra à la normale de façon naturelle. 

Le film fait également un clin d’œil à la cigogne noire, qui vit en forêt, notamment dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord. Plus rare, plus petite et plus peureuse, celle-ci était difficile à trouver et à filmer : « Les films animaliers sont toujours difficiles à réaliser. Avec mon équipe, dont mon fils qui était derrière la caméra, nous avons suivi les oiseaux pendant plusieurs mois. Et la Covid a tout compliqué! Nous avons dû demander des autorisations particulières pour pouvoir nous déplacer et travailler», commente le réalisateur.