Le BMW X1 sonne la charge

Cela faisait quatre longues années que le BMW X1 n’avait pas fait parler de lui. Une éternité dans le monde de l’automobile. La concurrence s’est organisée et a grignoté l’avance prise par ce SUV urbain dans le cœur des Français. La star se refait aujourd’hui une beauté et part en reconquête.

0
677

BMW, spécialiste de longue date des SUV, avait compris, dès 2009, que le genre était appelé à régner sans partage sur le marché automobile. Déclinant à l’envi ses chromosomes X, l’Hélice avait judicieusement placé un « petit » modèle au début de son catalogue. Le succès a été au rendez-vous. Le X1 est le modèle du constructeur allemand le plus vendu en France. À l’échelle européenne, le crossover aux gènes de monospace devance de loin son rival direct, l’Audi Q3, avec 108 000 exemplaires écoulés l’an passé contre 91 500 pour le protégé des Anneaux.

En 2015, le X1 s’offrait une refonte en profondeur afin de poursuivre cette belle marche en avant. Depuis, plus rien. Cinq ans, c’est long, très long sur l’échelle du temps automobile. La concurrence s’est organisée. Le segment inférieur est monté en gamme, à l’image des Peugeot 2008 et 3008, ou a réalisé un bond technologique d’ampleur, à l’instar du Kia Niro qui se décline en hybride, électrique et hybride rechargeable. Le premium se devait de réagir.

La force tranquillle

En 2015, le X1 avait rompu le vieil adage qui veut que rien ne ressemble plus à une voiture premium allemande que le modèle qui la remplace. La refonte fut alors d’ampleur. Pour ce restylage, le SUV rentre dans les clous et n’évolue, esthétiquement du moins, qu’à la marge. Le travail des designers s’est concentré à l’avant où tout a changé à l’exception du capot. La calandre a vu ses deux « haricots » croître de manière notable, d’inédits projecteurs LED font leur apparition, les prises d’air accueillent les antibrouillards. À l’arrière, les sorties d’échappement se font plus visibles et des feux inédits ont été placés. L’ensemble se veut plus sportif, mais aussi plus mature. L’exercice, sans briller par son originalité, est réussi et maîtrisé.

À l’intérieur, le résultat est plus mitigé. Le Bavarois accuse le poids des ans. La dotation technologique impressionne moins que celle d’un Mercedes GLA ou d’un Volvo XC40. BMW n’a pas jugé opportun de changer le tableau de bord ou le dispositif multimédia. L’instrumentation numérique n’est pas au programme et un nouvel écran central de 10,25 pouces n’arrive qu’en option avec la navigation, une connexion Wifi, l’affichage tête haute et la recharge de smartphone par induction (1 900 €). En revanche, la qualité de finition est toujours aussi excellente et le confort total. Sur ce point, BMW montre encore son avance. La grande force du X1 réside également dans sa modularité, héritée de son ADN de monospace.

L’hybride en ligne de mire

Sous le capot, BMW offre la part belle à l’essence avec le 3-cylindres 18i et le 4-cylindres 20i. Trois niveaux de puissance sont disponibles : 140, 192 et 231 ch. Le diesel fait de la résistance avec un 4-cylindres plein de bonne volonté (116, 150 et 190 ch). Une motorisation hybride arrivera dans le courant de l’année. Le comportement et l’agrément de conduite demeurent un nouvelle fois les grands atouts du X1, véritable salon sur roues. L’évolution n’est donc pas radicale, mais le X1, dont les tarifs débutent à 32 800 € et grimpent au-delà des 50 000 €, demeure une référence.