Le BMW X1 25e met les doigts dans la prise

BMW poursuit l’électrification de ses véhicules. L’Hélice s’attaque à son best-seller en France, le X1, qui profite du savoir-faire acquis sur les plus petits modèles du groupe pour s’offrir une motorisation hybride rechargeable.

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Il faudra s’y faire, les principales nouveautés de cette rentrée 2020 seront électrifiées ou ne seront pas. Rares sont les modèles qui sortent sans proposer de version hybride, hybride rechargeable ou 100 % électrique. La demande du public est là, les contraintes législatives, à travers notamment la « taxe 95 g », aussi.

Les constructeurs sont ainsi appelés à se jeter dans les bras de la fée électricité. BMW n’a pas attendu les injonctions actuelles pour faire cette transition. Mini compris, ce sont quinze modèles ayant mis les doigts dans la prise qui sont déjà au catalogue de la maison bavaroise dans l’optique qu’à l’horizon 2030 une BMW vendue sur deux soit électrifiée. C’est aujourd’hui au tour du X1, véritable best-seller en France, de passer sur la table d’opération pour une intégration électrique.

Une base solide

La mutation n’a rien de la prise de risque inconsidérée. BMW a déjà fait preuve d’un savoir-faire maîtrisé dans le domaine avec ses plus petits modèles. Le passage du X1 à l’hybride rechargeable relève de la formalité technique. Ici, c’est un classique 3-cylindres essence de 125 ch qui vient être épaulé par un bloc électrique de 95 ch placé sur l’essieu arrière. La puissance cumulée est portée à 220 ch.

De quoi faire preuve de dynamisme lorsqu’il s’agit de s’envoler vers les grands espaces. En ville, l’agrément de conduite est exceptionnel. Grâce à la disponibilité immédiate du couple et de la puissance, ainsi qu’au silence de fonctionnement absolu, l’électricité n’a plus besoin de prouver qu’elle est la technologie idéale pour le milieu urbain. De manière très classique, le rayon d’action en 100 % électrique est d’environ 50 km. Les émissions de CO2 ne dépassent pas les 43 g/km. Les consommations relevées tournent autour des 4,8 l/100 km, ce qui est remarquable pour un véhicule de ce gabarit (1 820 kg).

Plusieurs éléments sont toutefois à prendre en compte avant d’arrêter son choix. Premièrement, une fois la batterie vide, ou lorsque le bloc électrique est inopérant, le X1 devient nettement moins performant. Le moteur thermique doit composer avec le poids du dispositif hybride. Les consommations s’envolent alors au-delà des 8 l/100 km. Ensuite, la batterie se remplit certes un peu lors des décélérations et des freinages, mais il faudra passer dans un mode de conduite spécial pour que le bloc thermique serve de générateur, faisant là encore exploser les consommations.

En outre, le X1 ne propose qu’une prise type 2. Il s’agit du modèle le plus répandu, mais il faut tout de même compter 5 heures pour une recharge sur le réseau domestique et 3 h 30 sur une Wallbox. Enfin, l’hybridation bride certains des points forts du X1. C’est le cas du coffre, qui est grévé de 50 l (450 l), du réservoir qui est réduit de 15 l (36 l) ou de la suspension pilotée qui est incompatible.

La grande classe

Le X1 25e n’en demeure pas moins un fantastique routier avec son dynamisme indéniable, son comportement sans faille et son agilité à toute épreuve malgré la prise de poids (+ 250 kg tout de même). Bien que légèrement daté par rapport à la concurrence l’intérieur reste un modèle de prestations premium, sans oublier l’équipement absolument complet. Le X1 est parfaitement compatible avec le bonus gouvernemental de 2 000 €. Attention tout de même, l’addition grimpe vite au gré des options. Proposé à partir de 46 650 €, soit 14 000 € de plus que la version 18i, le X1 25e sortira des clous de l’aide d’État à 50 000 €. Montant qu’il atteint rapidement.