L’artiste nord alsacien Jean-Georges Sohn mêle matière et dessin

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Jusqu’au 4 janvier 2019, la commune de Reichshoffen accueille les œuvres de Jean-Georges Sohn, artiste autodidacte et polyvalent, originaire de Mietesheim. Une bouffée d’air frais à respirer. L’exposition a été inaugurée à la mairie de Reichshoffen en présence d’un public nombreux. Lors de son discours, Hubert Walter, maire et conseiller régional, a souligné la transparence des résurgences du travail industriel de l’artiste et « une invitation au voyage et aux rêves ». 

Une âme d’artiste

Jean-Georges Sohn, 72 ans, est originaire de Mietesheim. Il débute sa carrière professionnelle en tant qu’électricien. Plusieurs années plus tard, il décide de changer de cap et devient décorateur d’agencement intérieur. Un métier plus proche de ses aspirations d’artiste.

À l’âge de la retraite, il prend un nouveau virage. Il découvre l’aquarelle et participe à la réalisation d’un livre sur sa commune, avec l’historien Antoine Wathle. Pendant trois ans, il fouille dans les trésors oubliés des habitants, regorgeant de cartes postales, de photos, et écoute les récits des plus anciens. « Mietesheim aux racines de l’histoire » est publié en 2010 et illustré par l’artiste. L’ouvrage retrace le passé de la commune des années 742 à 2010. « Ce livre me tenait à cœur. Ma mère nous contait des histoires, de famille et du village, qui m’ont donné l’idée de ce livre. Savez-vous qu’à Mietesheim au 18e siècle des mines de fer étaient exploitées ? Elles étaient alors les plus importantes en Alsace du Nord ».

Des matières naturelles

L’aquarelle, l’encre de Chine et le bois mort sont ses matériaux de prédilection : « Je donne une nouvelle vie à ces branches que je ne veux pas voir disparaître. L’encre de Chine, délayée, permet de rendre un dégradé de couleurs. La teinte brou de noix est très chaude ce qui me permet de donner des effets de matière.»  Jean-Georges Sohn s’inspire de la nature. Il est souvent à l’extérieur, « chargé d’un matériel minimaliste, car les positions ne sont pas toujours confortables », conclut l’artiste de Mietesheim.