La part d’enfance illustrée de Jack Koch

Parler de l’enfance, oui, mais comment ? Dans son ouvrage, « L’enfance c’est… » (édition Livre de Poche), l’illustrateur alsacien Jack Koch a proposé à 120 auteurs connus ou moins connus de poursuivre ce début de phrase. Résultat : un recueil de 264 pages où textes et dessins se répondent.

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« Mon but n’est pas de faire une redite du texte, mais de proposer une rencontre entre mon univers et le leur », explique celui qui vit en Alsace du Nord. David Foenkinos, Bernard Werber, Aurélie Valognes, des auteurs connus et moins connus ont replongé dans leurs souvenirs. Éric Genetet, rédacteur en chef de Maxi-Flash et romancier, a également livré un texte. « Il y a les auteurs qui écrivent trois mots, ceux qui écrivent beaucoup, ceux qui font des rimes », décrit Jack Koch. Au final, les textes décrivent plusieurs enfances : « Certains ont des souvenirs très lumineux, d’autres ont des enfances plus difficiles », nuance l’illustrateur qui raconte le parcours d’une autrice qui a fui l’Iran et le régime des Ayatollahs avec ses parents à l’âge de 10 ans. « Ensemble, ils ont traversé les montagnes du Kurdistan. On comprend à ce moment-là pourquoi elle décrit son enfance comme un moment d’éternité », analyse Jack Koch.

L’émotion du dessin

Dans une première vie, l’illustrateur né il y a 56 ans à Strasbourg a été instituteur pendant 28 ans en Alsace. C’est d’abord auprès de ses élèves qu’il a intégré ses dessins à son enseignement. Il puise ses influences du côté d’artistes comme Tomi Ungerer ou Léo Schnug, auteur des fresques du château du Haut-Koenigsbourg. Sans oublier Hergé, dont il apprécie la ligne claire, et Peyo, l’auteur des Schtroumpfs : « Il reste ma référence absolue. Son trait est assez enfantin », ajoute Jack.

Dans « L’Enfance, c’est…», l’illustrateur a fait le choix d’une encre sépia, de gris pour les ombres et d’un feutre blanc pour la lumière. « Dans chaque page il y a aussi une intégration à la main de papier pour les robes ou des tee-shirts, afin de créer du relief », précise le créateur. « Mes illustrations ne sont pas forcément techniques, mais l’émotion est là. Je ne suis pas à la recherche du dessin juste », conclut-il. Comme pour « L’amour c’est » dans la même collection, le livre est vendu au prix de 13,90 euros.1,50 euros sera reversé à l’association Rire Médecin, qui envoie des clowns dans les hôpitaux auprès d’enfants malades.

Dédicace le 20 décembre, 14h, à la librairie À Livre Ouvert (Wissembourg).