La Maison du Sacré-Cœur EHPAD en constante évolution

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Dauendorf, bâtiment Saint Joseph de la Maison du Sacré Coeur - EHPAD

À Dauendorf, 30 résidents du bâtiment Saint Joseph de la Maison du Sacré Coeur – EHPAD prendront bientôt leurs nouveaux quartiers dans l’extension en cours de construction. L’achèvement des travaux est prévue avant la fin de l’année.

La Maison du Sacré-Cœur – EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) a vu le jour grâce à une initiative privée. Madeleine Kandel fait construire un couvent sur ses terres et en fait donation à la congrégation religieuse “Les Servantes du Cœur de Jésus” qui en assure la direction à sa demande. Au fil du temps, la Maison s’agrandit : chapelle, cuisine, cave, boulangerie et bâtiments sont érigés pour améliorer le confort des pensionnaires. Au début du 20e siècle, une quarantaine de religieuses accueillent
70 pensionnaires de 16 à 75 ans.

Vers une réhabilitation de la Maison du Sacré-Cœur

Depuis les années 1980, un vent de modernisation souffle sur ce petit bout de terre. La Maison du Sacré-Cœur est constitué de 4 bâtiments : la communauté de religieuses, 2 bâtiments (Notre Dame et Saint Joseph) et 1 chapelle. Elle est gérée par une association privée à but non lucratif administrée principalement par la communauté de religieuses. Pour Sylvie Keller, directrice de l’EHPAD depuis 2005, « Les investissements réalisés depuis de nombreuses années permettent de moderniser le lieu. Mais c’est essentiellement lié à une optimisation de l’accompagnement des résidents ». Entre 2007 et 2011, les rénovations vont bon train au bâtiment Notre Dame qui accueille aujourd’hui 80 résidents.

Fin décembre 2016, des travaux d’extension du bâtiment ont également débuté, une nécessité avérée afin de pallier à la vétusté du bâtiment Saint Joseph. Les coûts s’élèvent à 4,6 millions d’€ et sont financés par un apport propre de l’association Maison du Sacré Cœur, différentes subventions par le Conseil départemental, l’Agence Régionale de la Santé et des Caisses de Retraite et par un prêt. Cette extension inclut 30 chambres individuelles et une nouvelle cuisine pour une meilleure organisation et optimisation du site. « Je suis entrée en 1982 dans l’établissement » ajoute Sylvie Keller. « Nous étions 15 salariés et le site comptait 30 religieuses pour 80 résidents. De nombreux changements ont été opérés avec la médicalisation et l’accompagnement des personnes dépendantes ». Aujourd’hui, l’EHPAD compte 112 salariés tout personnel et temps de travail confondus : corps médical et paramédical, animatrices, agents de service, administratifs, de restauration et d’entretien des espaces verts. Aux abords de l’extension, un projet d’aménagement d’un chemin piétonnier avec espace de repos est aussi à l’étude dans le parc de l’EHPAD qui s’étend sur une surface d’environ 10 700 m2.  Quant au bâtiment Saint Joseph de 3 000 m2 bientôt inoccupé, la question sur son futur entretien se pose et toutes les options sont envisagées : vente, location, gestion par un bailleur…

Le bien-être pour un bien vivre

La moyenne d’âge des résidents est de 86,5 ans. Marie-Louise et Madeleine, les doyennes de l’établissement, affichent chacune 98 printemps. En dehors des plages-horaires dédiées à la vie quotidienne et aux soins, et selon la dépendance de chacun, le programme des journées est varié, « Ce n’est pas qu’un lieu de soins, c’est aussi un lieu de vie » affirme Sylvie Keller. En effet, de nombreux ateliers sont proposés aux résidents : culinaire, jardinage ou jeux. Mais aussi des échanges avec les écoles et le périscolaire de communes avoisinantes « Les enfants illuminent le regard des résidents », ainsi qu’entre EHPAD et dans le cadre PAMINA (Alsace du Nord et bande rhénane). Une mini-ferme est aussi installée dans le parc.

Une salle cocooning, comme la nomme Sylvie Keller, est réservée à la stimulation multi-sensorielle contrôlée : le concept Snoezelen, une thérapie qui favorise la stimulation des 5 sens par la musique, les jeux de lumière, la vibration, les sensations tactiles et olfactives. Toujours dans le seul but d’améliorer le bien-être des résidents.