La crème du cross à Bitche

C’est l’événement deux-roues de l’année dans le nord-est ! Le moto-cross de Bitche (27-28 avril) est une manche du championnat de France à laquelle vont aussi venir participer quelques cadors internationaux. Tour d’horizon avec Pascal Kauderer, le vice-président du club organisateur.

0
1675

L’HISTOIRE

« Ça fait depuis 1972 qu’on organise des championnats de France. En 1994, on a même accueilli un championnat d’Europe ! On organise là la 3e épreuve du Championnat de France. On répond parfaitement à la demande des pilotes, mais aussi du public. Chaque année, on a 5 à 10% de plus en termes de fréquentation. Chaque bénéfice est réinvesti pour faire mieux chaque année. »

LE PLATEAU

« Le niveau est très relevé ! C’est simple, c’est l’équivalent de la Ligue 1 en foot. Chez les Juniors, vous avez Florian Miot, le leader au classement, il est pratiquement imbattable, même si on mise sur notre Lorrain Bogdan Krajewski qui s’entraîne ici et qui peut faire quelque chose. En 125 cm3, on aura Liam Everts, qui roule en championnat d’Europe… En MX1, on aura Ludovic Macler, un habitué, champion de France 2015, Nicolas Aubin, qui est en tête au général, Grégory Aranda, ou encore David Herbreteau, victorieux à Bitche il y a deux ans, et qui est toujours à l’aise dans le sable. Et puis que dire du MX2 (250 cm3) ! On a trois Suisses, un Israélien, un Australien, deux Espagnols, et un Américain, Mitchell Harrisson, qui a déjà fait des podiums en GP… L’Australien, c’est Evans Mitchell, champion d’Australie 2018, 3e au dernier GP d’Indonésie… On ajoute Tom Guyon, 2e au championnat d’Europe, et puis notre petit alsacien Thomas Borgioli, licencié au Moto Club Mothern, et on est pas mal du tout ! »

LE PARCOURS

« Notre spécificité, c’est que c’est du sable ! C’est beaucoup plus exigeant physiquement. On dit que vingt minutes sur du dur, ça vaut dix minutes dans le sable. On a aussi fait de gros progrès au niveau de la sécurité des pilotes et du public. Là, on bichonne le circuit dans les derniers instants, et c’est grâce à cette réputation que certains grands pilotes ont eu connaissance de l’épreuve de Bitche et qu’ils ont voulu venir tester leurs talents. »

LE PUBLIC

« On attend environ 5000 personnes. Ça augmente chaque année, mais on doit être dans l’air du temps. On progresse dans les prestations. Ce n’est pas juste le côté sportif, il faut que toute la famille s’y retrouve. Il faut une restauration de qualité. Les enfants ont tendance à vite s’ennuyer alors on leur a prévu un petit circuit découverte pour faire leurs premiers tours en toute sécurité, ainsi que des structures gonflables. Souvent, les femmes sont les oubliées, donc on a voulu rendre le site plus féminin. Il y aura des stands de prêt-à-porter, de bijoux… Je suis sûr qu’on va remplir une case qui manquait. Autre nouveauté, un chapiteau de 400 m² pour le repas de midi. »

LA PRATIQUE

« Elle est en constante progression. À la Ligue du Grand Est, on observe une progression de 4 à 5% par an en termes de licenciés. La grande différence, c’est que ce sont des pilotes « loisir ». Dans les années 1980, à 95%, c’était des compétiteurs… Aujourd’hui, ils ne représentent que 25%. On recherche le plaisir, sans la contrainte. Il faut aussi dire que les circuits sont beaucoup plus ouverts à cette pratique, avec un meilleur accueil, et une sécurité optimale. »  

La pépite du coin sera bien là !

Arthur Roeckel, 14 ans, participera à « son » épreuve. Le local de l’étape aura fort à faire, mais devra avant tout prendre du plaisir. 

Au téléphone, Alain Roeckel, le papa, est en pleine campagne d’affichage. Également vice-président de la section Alsace du MC Bitche, il est en pleine bourre pour les derniers préparatifs : « Les banderoles à poser, la piste à fignoler… Je vais ensuite m’occuper de l’accueil des pilotes, on va les classer par marque, puis par catégorie… Le samedi en revanche, je m’occupe à 100% d’Arthur ! C’est ma priorité. Mais on ne va pas lui mettre d’objectif. Ça fait trois ans qu’il vient et qu’il foire son week-end. Il se met une petite pression, il veut décevoir personne, et du coup, c’est pas le vrai Arthur. Son mécano lui a monté une moto exceptionnelle et son coach l’a déjà briefé. Il sait ce qu’il a à faire, à lui de nous montrer ce qu’il sait faire ! » 

Face à un plateau très relevé, Alain Roeckel sera déjà satisfait si Arthur accroche une place dans les 15 premiers. Mais on avait dit pas d’objectif.