La Cooper joue la Kart électrique

Elle a tout d’une Mini Cooper S, le dynamisme, l’originalité « so british » mais sans le son et sa consommation puisqu’il s’agit de la version 100% électrique. Idéalement taillée pour la ville, elle est aussi à l’aise sur toutes les routes mais pas trop loin d’une borne de recharge quand même…

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C’est à Marseille et sur les routes torturées de son arrière-pays que nous avons pu faire connaissance avec la dernière née de la famille Mini, la Hatch Cooper SE, à motorisation 100% électrique, qui allie la mobilité durable aux sensations de conduite inimitables d’une Mini. Le design est expressif et la qualité de finition premium caractéristique de la marque.

Une Cooper dans l’âme…

Pour réaliser cette Mini Cooper SE, BMW s’est « arrangé » pour qu’il y ait le moins possible de transformation par rapport à la version thermique, de sorte qu’elle puisse être fabriquée comme les autres sur les chaînes de l’usine d’Oxford. Même son moteur, celui de la BMW i3s, est fixé aux mêmes emplacements que les moteurs thermiques, et la trappe pour la prise de charge est identique à celle des autres Cooper essence. Difficile donc au premier coup d’œil de différencier cette Cooper SE d’une autre, si ce ne sont la calandre pleine, les jantes aéro et ses inserts jaunes (couleur symbole de l’électromobilité chez BMW Group), dont notamment le logo signature de son nom « E » qui stylise une prise. Dans l’habitacle, on retrouve l’agencement habituel d’une Hatch Cooper 3 portes, avec des sièges très confortables mais entièrement mécaniques. La nouveauté c’est le tableau de bord full digital avec une petite dalle derrière le volant, malheureusement pas toujours très lisible, notamment pour le rappel des indications GPS. Mieux vaut se payer l’option tête haute à 620 € et le Pack Navigation Plus à écran large (800 euros) pour être à l’aise ! L’écran central indique le mode de conduite sélectionné, qui apparaît grâce à un changement de couleur de l’anneau (rouge SPORT, blanc (MID) ou en vert (GREEN et GREEN+). Il affiche le système d’info-divertissement et les services internet Mini, ainsi que toutes les infos de l’ordinateur de bord et le système de navigation. Pour le reste, tout est rigoureusement identique à une Mini Cooper S. Même le volume du coffre est resté identique à 211 litres, la batterie de 96 cellules Lithium-Ion en forme de T ayant été intégrée dans le tunnel initialement réservé à l’échappement et sous la banquette arrière en lieu et place du réservoir d’essence. Seul impact de ce montage, la Cooper SE a pris 145 kg supplémentaires et gagné 18 millimètres en garde au sol.

et l’esprit

Mais cela n’enlève rien au dynamisme de l’auto dont le centre de gravité a été abaissé de 3 cm par rapport à une thermique pour préserver l’esprit « go-kart feeling » qui fait toute la renommée de l’auto. Il a seulement fallu pour cela revoir un peu les suspensions et les raffermir. Et comme le poids n’est plus sur le train avant, le moteur électrique étant plus léger, on décolle littéralement au démarrage. Avec ses 184 chevaux et son couple de 270 Nm, elle passe de 0 à 100 en 7,3 secondes. Cela dit, il faut être attentif à la direction qui se montre très vive avec cette motricité exacerbée et ne pas se faire surprendre par une tendance au sous-virage dans les courbes prononcées. Une fois que l’on est habitué, même si elle est davantage conçue pour la ville, cette Mini électrique est très à l’aise autant sur les petites routes de campagne que sur autoroute, où elle ne dépasse pas les 150 km/h pour ne pas vider trop vite sa batterie très sollicitée. Cette batterie d’une capacité de 32,64 kWh promet de vous emmener sur 234 kilomètres d’autonomie selon la norme WLTP avec une consommation moyenne de 15,2 à 15,9 kWh/100 km. C’est certes limité, mais c’est un vrai choix pour ne pas alourdir avec une grosse batterie cette auto destinée à une clientèle urbaine qui roule moins de 50 kilomètres par jour et qui est très attachée au style, au look et aux équipements premium de la Mini, tout en préservant plaisir de conduite et vivacité. En réalité, lors de notre essai sur un parcours de 136 km mêlant ville, campagne et voies rapides, en adoptant une conduite souple et en mode récupération maximum qui permet de conduire sans quasiment toucher la pédale de freins, nous avons plutôt consommé 14,2kWh/100 km. Un stop sur l’A8 à une station de recharge Ionity de 150 kW nous a permis de recharger notre batterie de 55% à 80% en dix minutes, le temps de boire un café ! La capacité de recharge de la Cooper SE est limitée à 50 kW, mais c’est largement suffisant. Pour charger de 0 à 80%, il faudra 13 heures sur une prise domestique, deux heures sur la Wallbox 11 kW (à 0,15 € le kW si c’est chez vous) ou 35 minutes sur une charge rapide de plus de 50 kW type Ionity. Dans ce dernier cas, il vous en coutera 0,79 € le kW hors abonnement et 0,29 à 0,34 € le kW avec un abonnement mensuel de 18 €/mois.

La Mini Cooper SE est disponible depuis le 10 mars en deux versions : Greenwich à 37 600 euros et Yours à 40 800 euros. Des tarifs desquels il faut déduire la prime écologique de 6000 euros. Une offre LDD permettra de l’obtenir moyennant 360 euros par mois sans apport pendant 36 mois et 30 000 km, entretien et extension de garantie inclus.