Jeep branche son Renegade et son Compass

Le groupe Fiat auquel appartient Jeep rattrape à grande vitesse son retard pris dans l’électrification de son catalogue. Après avoir doté le Renegade et le Compass d’une motorisation hybride, le constructeur américain offre l’hybridation rechargeable à ses protégés.

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Les oiseaux de mauvais augure voyaient dans le retard pris par les marques du groupe Fiat dans la course à l’électrique le signe de la chute de l’empire italien. C’était mal connaître sa forte capacité de réaction. Jeep, comme les autres places fortes de la firme transalpine, fait taire les sceptiques. Après l’hybride, le Renegade et le Compass s’offrent une version rechargeable et reviennent dans le match.

Redoutable doublette

Le Renegade est la grande star du catalogue de Jeep. Sa sortie en 2014 a permis au constructeur américain de doubler ses chiffres de vente au niveau mondial et de les tripler même en France. Des bons résultats qu’il doit avant tout à son style affirmé. Le randonneur qui escalade la lunette arrière, l’araignée qui harangue un « hey baby ! » depuis la trappe à carburant, le motif récurrent du jerrican, clin d’œil au passé militaire des Jeep de l’armée américaine : tout est là pour assurer le show et insister sur l’ADN du Renegade. L’ensemble, cubique à souhait, a profité du précédent restylage pour se rapprocher du mythique Willis.

Ça change des autres propositions qui inondent en ce moment le marché ! Certes, l’habitabilité n’est pas le point fort du Renegade, mais le protégé de Jeep, plus grand de près de 10 cm qu’un Captur ou qu’un 2008, fait tout de même bien mieux que ses rivaux, notamment à l’arrière, où l’espace est généreux. Le système multimédia s’articule autour d’un écran 8,4 pouces trônant sous les aérateurs «E.T.», dont la forme fait penser au regard du célèbre extraterrestre. L’un dans l’autre, le Renegade, bien fini et richement doté, est tout à fait adapté aux petites familles.

Le Compass, quant à lui, tire sa force dans sa longue expérience acquise depuis 2006, bien avant que la folie des SUV ne gagne le monde. Pour la dernière génération en date, Jeep est parti d’une page entièrement vierge. Celui-ci s’affiche aujourd’hui comme un Grand Cherokee miniaturisé. On a connu ascendance moins glorieuse. Les deux SUV partagent la même plateforme et peuvent s’enorgueillir d’un équipement de premier ordre : système Android / Apple, surveillance des angles morts, radar de stationnement avant, caméra de recul avec affichage dynamique, stationnement semi-automatique… rien ne manque à l’appel.

SUV branchés

Côté mécanique, cette inédite version hybride rechargeable s’appuie sur le moteur essence 1,3 l turbo du groupe (en 130 ou 180 ch selon les configurations), associé à deux dispositifs électriques placés à l’avant et à l’arrière. L’ensemble délivre jusqu’à 240 ch. C’est généreux et cela offre aux deux SUV un dynamisme insoupçonné. ADN Jeep oblige, la transmission intégrale est au programme, ce qui est rare sur ce segment. La batterie de 11,4 kW offre une autonomie électrique d’environ 50 kilomètres. Ce séduisant dispositif, qui offre un agrément de conduite inégalé, permet de réduire les émissions de CO2 sous la barre des 50 g/km. Preuve de leur bonne volonté, les deux compères s’acquittent du 0 à 100 km/h en 7 s. Les tarifs débutent à 43 000 € (hors bonus) pour le Compass et à 38 700 € pour le Renegade.