Haguenau – Se donner la main pour la Journée mondiale du réfugié

À l’initiative de l’UNHCR (Haut-commissariat aux réfugiés), la Journée mondiale du réfugié se tient comme tous les ans le 20 juin. À Haguenau, le samedi 18 juin, l’association ARDAH propose un temps d’échange autour du thème « Accueillir des réfugiés... Parlons-en ! » sur le Forum de 13h à 16h, suivi d’une chaîne humaine.

0
501
Lors des précédentes éditions de la Journée mondiale du réfugié, l’Ardah a proposé des ateliers interactifs. / ©Documents remis

Comme un forum internet, mais dans la rue », c’est le principe de l’action que va mener l’association Accueil des réfugiés et demandeurs d’asile de Haguenau, l’ARDAH, dont Pascal Heller est le porte-parole. Deux questions seront posées, « Accueillir l’autre, c’est… » et « Être accueilli, c’est… » de manière à récolter des réponses qui seront transcrites sur des panneaux dans la rue. « Nous ne faisons pas appel à l’imaginaire, mais au vécu, précise Pascal Heller. Les réfugiés vont eux-mêmes en parler et ceux qui ont déjà accueilli quelqu’un, même de la famille, aussi ».

Au forum s’ajoutera une chaîne humaine, « de l’Arbre de la paix, place du théâtre, au Musée du bagage, elle symbolisera à la fois la solidarité humaine et la sortie de la pandémie : il est temps de se donner la main à nouveau ». L’ARDAH propose tous les ans une animation symbolique afin d’interpeller le grand public et développe aussi « le volet éducation citoyenne, avec un espace consacré aux enfants, des histoires, des dessins, des rencontres… », d’après le responsable.

©DR

Besoin de forces vives

Elle fédère également des associations locales amies, comme Amnesty International, CCFD-Terre solidaire, le CSC Langensand et SOFAR. « Nous sommes un peu plus anciens (l’ARDAH a été créée en 2015), mais on constate que c’est fragile de partout. Nous avons besoin de forces vives, dynamiques. Les jeunes demandeurs d’asile qui arrivent pourraient être nos enfants…» Accompagner demande du temps de présence, et souvent aux heures de bureau, comme pour aller à la préfecture.

Avec une centaine de membres, l’ARDAH a déjà mené quatre familles à l’autonomie, grâce à un appartement haguenovien mis à disposition par ses membres.

Syriens, Albanais, Ukrainiens ou Guinéens – désormais Haguenoviens : ils seront présents pour appuyer le slogan du HCR, « chacun, partout, tout le temps, toute personne a le droit à la sécurité ».