Haguenau – Anaïs Meyer « La céramique, c’est presque méditatif »

Pour elle, le premier confinement a été un tournant. Dans une première vie, Anaïs Meyer, 31 ans, conçoit des voyages. Mais depuis l’année dernière, la Haguenovienne a sauté le pas et a lancé son activité de céramiste. Une passion qu’elle sculpte avec bonheur.

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À 31 ans, Anaïs Meyer fait partie de ceux dont le confinement a été un tournant / ©DR

Quel a été le déclic pour lancer votre Fabrique ?
J’ai toujours aimé les loisirs créatifs et tout particulièrement le travail de la terre. Après quelques stages, j’ai eu du temps devant moi au moment du confinement. J’ai monté mon atelier dans l’ancienne forge du grand-père de mon conjoint qui date de 1863. Je garde pour le moment mon activité de confection de voyages. Mais la création c’est autre chose qu’une journée passée derrière un bureau: on fabrique quelque chose de ses mains et ça dure dans le temps. La céramique surtout : on l’utilise au quotidien. Je confectionne principalement de la vaisselle, des bols, des pichets, des tasses à thé, des bougies aussi… des objets que l’on peut retrouver sur la table et qui apportent un côté authentique.

Vous vous inspirez d’un style en particulier ?
C’est une bonne question… Parfois, je m’installe à mon tour de potier, je mets ma boule de terre et la création vient d’elle-même. Des fois, il suffit que je me promène en forêt, que je cueille quelque chose, par exemple une empreinte de feuille sur une assiette en grès va donner un côté très nature. Ça va vraiment dépendre de ce que je vois au quotidien.

L’une des créations d’Anaïs ©DR

Quel public est intéressé par la céramique ?
Les trentenaires, les quadras… c’est un effet de mode depuis quelque temps sur les réseaux sociaux et j’ai l’impression que de plus en plus de jeunes céramistes se lancent. J’organise des ateliers pour des enterrements de vie de jeune fille. Ce sont des moments passés entre copines dans une bonne ambiance, autour d’une tasse de thé. Elles créent quelque chose de leurs mains et le gardent avec elle. Elles gardent aussi le souvenir de ce moment. Avoir un site internet et un compte Instagram est indispensable, surtout en ce moment puisque les marchés des potiers ont été arrêtés.

Que vous apporte cette activité ?
C’est relaxant. La douceur de la terre sous mes mains : on ne pense plus à rien d’autre et on se concentre uniquement sur la forme qu’on va concevoir. Il y a presque un côté méditatif.

Retrouvez ses créations sur sa page Facebook : La Fabrique d’Anaïs