Ford Kuga 2,5 PowerSplit, la bonne formule

Ford emboîte le pas de la concurrence et propose son Kuga en version hybride rechargeable. Le positionnement tarifaire ainsi que les choix de conception de ce vaillant SUV font mouche et dépassent les critiques légitimes émises à l’encontre de cette technologie.

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Les SUV hybrides rechargeables se multiplient. BMW a dégainé son X1, Volvo son XC40, Peugeot, Opel et Citroën leurs 3008 Hybrid, Grandland X et C5 Aircross. Le succès surprise du Mitsubishi Outlander PHEV, pionnier du genre, a donné des idées aux constructeurs.

Les avantages de ces propositions sont indéniables : des consommations qui, sur des trajets mixtes, rivalisent avec le diesel, un bonus gouvernemental de 2 000 € pour les modèles sous la barre des 50 000 €, une carte grise gratuite, une taxe sur les véhicules de société (TVS) exonérée et un excellent agrément en ville, grâce à l’électrique. Les limites sont tout aussi flagrantes : des tarifs qui s’envolent à l’image du BMW X1 25e qui demande 14 000 € de plus que la version essence, une surconsommation et des performances en bernes lorsque la batterie est vide, un surpoids important et des concessions notables sur l’habitabilité.

Avec son Kuga 2,5 l PowerSplit, Ford tente de dépasser ces contingences.

Le Kuga prend ses aises

L’arrivée du Puma dans la gamme de Ford a permis au Kuga de prendre ses aises. Le grand SUV a gagné jusqu’à 11 cm selon les versions, pointant désormais à 4,63 m de long, soit 18 cm de plus qu’un Peugeot 3008, par exemple. Cette croissance profite évidemment aux passagers qui jouissent d’une habitabilité grand luxe.

À l’arrière, par exemple, la banquette est coulissante et les dossiers inclinables. Autant dire que les longs trajets relèvent de la sinécure. Les dimensions généreuses du SUV américain lui permettent d’accueillir les larges batteries du dispositif hybride sans rien concéder, ni au niveau des places arrière ni à celui du coffre qui affiche toujours un volume de 645 l. Quand on sait que les hybrides rechargeables perdent jusqu’à 10 % de leur capacité d’emport, on ne peut que saluer le travail réalisé par Ford.

La planche de bord est celle de la dernière Focus. L’écran central de 8 pouces et l’instrumentation numérique sont de série, dès le premier niveau de finition Titanium. En montant en gamme, on peut s’offrir un écran plus grand et bénéficier des dernières technologies intelligentes d’aide à la conduite.

L’hybride rechargeable pertinant

Pour tracter ce beau bébé aux lignes résolument modernes, Ford mise sur un 2,5 l essence de 164 ch couplé à un moteur électrique de 61 ch. Celui-ci est supporté par une imposante batterie de 14,4 kWh, quand la concurrence se contente de 10 kWh. Le temps de recharge est plus long, surtout avec la prise de type de 2 retenue. Il faut compter 7 h 30 sur le réseau domestique et 3 h 20 sur une Wallbox.

En revanche, le Kuga peut offrir une belle autonomie en tout électrique. Il n’est pas rare de dépasser les 60 km de champ d’action en 100 % électrique sur un parcours mêlant ville et route à 80 km/h. Il est largement possible d’effectuer des trajets quotidiens sans consommer une seule goûte d’essence. Il faudra simplement s’adapter à la puissance limitée du moteur électrique (61 ch), compensée par la disponibilité immédiate de son couple (230 Nm). L’allumage du moteur thermique se fait avec douceur et le Kuga se montre alors presque sportif. Les consommations ne dépassent guère les 5 l. Même lorsque le moteur électrique est vide, on atteint à peine les 8 l/100 km.

Affiché à 38 600 €, le Kuga 2,5 PowerSplit 225 ch se paie en plus le luxe de n’être que 1 000 € plus cher que le diesel de 190 ch 4×4… avant bonus et exonération de la carte grise. C’est moins cher que la triplette de PSA et même que l’Outlander. Bonne pioche !