Ford Focus, l’étincelle qui fait la différence

Ford avait mis les petits plats dans les grands pour créer la quatrième génération de sa Focus. Malgré des qualités indéniables, la compacte n’a pas su aussi bien séduire les foules que la Peugeot 308 ou la Toyota Corolla. Ce restylage de fin de printemps devrait rééquilibrer les débats.

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La Ford Focus s’offre un restylage de printemps qui marque l’arrivée d’une inédite motorisation E85 hybridée. / ©dR

Il y a quatre ans, Ford partait d’une page blanche pour bâtir la quatrième génération de sa Focus et donner un nouveau souffle à la lignée. La compacte se dotait alors d’une toute nouvelle plateforme technique C2 lui permettant d’être déclinée en différentes carrosseries et, surtout, de profiter d’un châssis d’une grande qualité. La star américaine recevait également des équipements encore rares pour la catégorie à cette époque, comme le régulateur de vitesse adaptatif combiné à la technologie Stop&Go, le système de reconnaissance des panneaux de signalisation ou encore la technologie de maintien au centre de la voie. Ses qualités dynamiques et son arsenal technologique n’ont pourtant pas réussi à la hisser au niveau de la Peugeot 308 en termes de ventes en France. Sans doute son offre de moteur était trop sage et son style trop convenu, vocation mondiale oblige, pour rafler la mise. Quatre ans plus tard, Ford continue à juste titre à faire confiance à sa compacte et lui offre un restylage qui renforce encore son intérêt.

Le bon équilibre

Les dessinateurs ont modifié quelques éléments visuels pour dynamiser la présentation esthétique. La face avant, avec cette calandre qui remonte plus haut et ce logo qui vient trôner au milieu, gagne en modernité. La Focus conserve toutefois un style maîtrisé mais convenu qui lui permet d’être vendue partout dans le monde. C’est efficace et séduisant, mais cela manque toujours un peu d’originalité. Pour un supplément d’âme bienvenu, il est conseillé de miser sur la finition haut de gamme Vignale. C’est à l’intérieur que les changements sont les plus flagrants. On ne peut pas, par exemple, passer à côté du nouvel écran tactile géant de 13 ou 14 pouces qui accueille la dernière version du système d’infodivertissement maison. Celui-ci est deux fois plus rapide, se connecte au cloud pour enregistrer les données et propose de manière intelligente des informations personnalisées. Impressionnant.

Technologiquement, la Focus reste en avance sur son temps (recharge de téléphone par induction, aide au maintien dans la voie, prévention de collision avec détection piétonne et cycliste, aide au stationnement, caméra de recul, régulateur de vitesse adaptatif, etc.). De quoi profiter pleinement d’un habitacle parmi les plus accueillants de la catégorie.

Sous le capot, Ford supprime l’offre diesel et met en avant son bloc E85 (bioéthanol) de 125 ch qui ouvre le catalogue à 28 400 €. Pour la première fois, une telle proposition est couplée à une hybridation légère qui intervient durant les phases les plus énergivores. Ce modèle consomme davantage (8 l/100 km) que les autres propositions essence qui restent au menu (1,0 l Ecoboost micro-hybridé de 155 ch et le 2,3 l Ecoboost de 280 ch) , mais permet de substantielles économies à la pompe avec un plein pour 35 € environ. Bien dotée, disposant d’une offre intelligente de moteurs, agile, sûre et toujours portée par son châssis exceptionnel, la Ford Focus s’impose aujourd’hui comme l’une des meilleures compactes de sa catégorie.