Éric Genetet, un bonheur sans pitié

Un bonheur sans pitié (Éditions Héloïse d’Ormesson) vient de sortir, il est déjà en tête des ventes en Alsace. Le 5e roman d’Éric Genetet est l’histoire d’une passion amoureuse qui se transforme en prison. Depuis 3 ans, Il est aussi l’un des auteurs de Maxi Flash et je suis très fier de réaliser cet entretien.

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Hervé Floriot : Votre nouveau roman est une histoire vraie ?

Eric Genetet : Oui, et j’ai ajouté d’autres morceaux d’histoires vraies. Ce qui m’a intéressé c’est la manipulation dans le couple, les relations toxiques. J’ai voulu comprendre d’où ça venait. C’est quoi, c’est qui, un manipulateur? Ce type dont tout le monde parle. Pourquoi, une femme laisse entrer un homme dans son cœur. Pourquoi après une longue période de séduction, le bonheur peut se transformer en enfer, ce mystère-là.

HF : Vous donnez la parole aux deux amants, Marina et Torsten. Comment avez-vous réussi à vous glisser dans leur peau ?

EG : Je suis toujours frappé par les différentes versions d’une histoire qui se termine, quand ceux qui se sont aimés se séparent dans une grande douleur. On a le sentiment qu’ils n’ont pas vécu la même histoire. Chacun est persuadé que l’autre est le monstre, que l’autre lui a fait du mal. C’est plus compliqué que cela. Donner la parole aux deux personnages du roman m’a permis de mieux comprendre les mécanismes et de mieux entrer dans leur tête.

HF : Pourquoi Marina n’arrive-t-elle pas à se libérer de cette prison ?

EG : Pendant des années, elle va espérer revoir le vrai visage de Torsten, celui de cet homme si magnifique qu’il a été pendant les six premiers mois de leur histoire, mais elle ne sait pas qu’il n’a pas deux visages, en fait, il n’en a qu’un, et un masque. Quand il enlève son masque, il sait qu’il peut tout lui prendre. Il ne peut pas se comporter autrement, c’est son système. Il pense avoir raison, toujours raison. Aucune remise en question, aucun remords.

HF : Diriez-vous qu’il est pervers narcissique ?

EG : On peut faire le lien, mais à aucun moment dans ce roman je n’ai utilisé ce terme. C’est très tendance, trop tendance, et il n’y a pas un PN derrière chaque histoire qui finit mal. Ce n’est pas à moi de dire si c’est un pervers narcissique, un sociopathe, juste un type infréquentable, un gros connard borné ou un esprit pas très raffiné. J’ai simplement voulu comprendre ce qui se joue entre deux êtres humains qui passent du bonheur qu’ils imaginent éternel, à l’enfer au quotidien.

Eric Genetet dédicacera son livre à la Maison de la presse de Haguenau le 8 juin entre 15h30 et 17h30, à La Marge de Haguenau le 22 juin à partir de 15h.

Eric Genetet sera présent ce dimanche 9 juin de 14h30 à 16h30 sur le stand de Maxi Flash à la Foire de Printemps de Haguenau.