Crocultur’, 10 ans d’actions au service de l’amitié

Né de la volonté du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune de Soultz-Sous-Forêts et du Conseil départemental, Crocultur’ fêtera sa première décennie à la fin du mois, à la Saline, dix ans d’ouverture à la culture et au patrimoine du territoire pour les bénéficiaires de minima sociaux.

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« L’assistante sociale du Conseil départemental voyait des gens qui n’avaient personne à qui
arler »
, explique Catherine Lecouffe, la Vice-Présidente du CCAS de Soultz-sous-Forêts.

« C’est elle qui a imaginé un groupe de personnes isolées qui ne se connaissaient pas, alors qu’elles habitaient le même village. Moi, je venais d’être nommée au CCAS. Avec Marguerite Wagner, nous avons décidé de fonder le groupe Crocultur’ pour proposer des actions autour de la culture, pour permettre à ce public de renforcer le lien social, de disposer de temps d’écoute, d’échange, de partage et de créer de nouvelles solidarités », poursuit Catherine Lecouffe. Il se réunit une dizaine de fois par an.

Des amitiés sont nées dans le groupe

Les visites de musées, d’entreprises, de lieux touristiques, les ateliers d’écriture ou culinaires, la découverte de la faune et de la flore locale, les échanges de savoirs ou le bricolage sont des activités souvent onéreuses qui ne seraient pas accessibles à la quinzaine de membres âges de 50 à 65 ans environ, régulièrement accueillis dans le nord de l’Alsace par la Médiathèque, la Saline, la Nef, l’association Hélènedecœur ou les troupes de théâtre de Soultz qui offrent des billets pour leurs représentations. « L’idée est de sortir les gens de chez eux, de leur permettre de faire des choses qu’ils ne font pas d’habitude, ils oublient le quotidien. Le phénomène de groupe est important. Et cela fonctionne, car dix ans après, nous sommes encore là », ajoute encore Catherine.

Crocultur’ fêtera son anniversaire à la Saline, le vendredi 28 février de 16 h à 19 heures, avec dix stands qui résumeront dix années de solidarité.

Au fil du temps, des amitiés se sont créées, beaucoup se voient en dehors, et c’est bien là l’essentiel : « Ce qui me rend fière c’est de voir l’évolution de ceux qui osent maintenant sortir de chez eux, qui sont beaucoup plus intégrés dans la cité », conclut Catherine Lecouffe.