Christine Wolff, la peinture pour rester libre

Jusqu’au 29 mars à l’Office de Tourisme, Maison Krumacker, Christine Wolff présente un mélange de ses tableaux. Entrée libre. Pour l’occasion, Maxi Flash lui a passé un petit coup de fil.

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Depuis son enfance, elle aime le dessin et la peinture. Une sensibilité, une fibre familiale : « J’ai appris il y a peu de temps que ma mère avait dessiné quand elle était jeune. L’une de mes sœurs a fait des aquarelles, une autre écrit », dit-elle d’emblée. Petite, et déjà libre comme l’air, sa matière préférée était évidemment le dessin. Une passion qui débordait. Elle dessinait sur ses cahiers d’écolière : « Je gribouillais tout et rien. Ce n’était pas autorisé, alors j’avais droit à des remontrances. J’étais un peu indisciplinée », affirme l’artiste qui ne vit pas de son art et travaille à l’accueil du centre hospitalier de Haguenau.

Les Arts déco à 30 ans

Devenue adulte, elle continue d’entretenir son jardin secret et parfois elle expose. Les années passent, elle sait qu’il lui manque quelque chose, une impulsion. Alors, à 30 ans, elle s’inscrit aux cours du soir des Arts déco de Strasbourg, avec l’idée de mieux identifier sa voie.

Elle apprend la technique, le nu, le mélange des couleurs, « du rouge on peut faire vingt nuances », dit-elle enthousiaste. Elle touche aussi au figuratif et à la bande dessinée. Pendant 5 ans, elle développe son regard sur les choses. Puis, avec davantage de confiance, elle peint quand elle en a envie et expose à Wissembourg, Soufflenheim, Metz et en Allemagne.

Sa peinture à l’huile

Christine court les expositions et observe beaucoup ce que font les autres : « Cela me donne un élan. Parfois je n’ai plus envie de peindre, mais quand je sors d’une expo, je suis reboostée. Comme pendant les arts déco, quand je rentrais chez moi », affirme l’artiste originaire de Wasselonne. Aujourd’hui, elle vit à Hunspach, là où le téléphone ne passe pas très bien, là où elle trouve la paix qu’il lui faut pour peindre. Sa technique préférée est l’huile, mais ne laisse pas tomber l’acrylique et les aquarelles.

Accompagnés d’une touche de couleurs chaudes, de bleu ou de blanc, le noir et le gris dominent sur ses toiles. Christine Wolff peint des pots, des cruches, des seaux, des bocaux et des bouteilles : « Je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça, c’est joli ». Elle aime aussi la transparence, «plus difficile à faire». Pour elle, un nouveau tableau est un espace de liberté totale : « Je ne veux pas expliquer pourquoi je peins, il y a des choses que l’on n’explique pas ».

En fait, elle suit ses propres règles et c’est bien sur ce terrain-là qu’elle trouve la liberté :
«J’aime faire ce que je veux, quand je veux et comme je veux», conclut Christine Wolff, avant de raccrocher le téléphone et de revenir à l’essentiel.