Brumath – Solidarité autour des vols d’arrosoirs

Suite à des vols répétés au cimetière, la Brumathoise Hanife Teke a généreusement offert dix arrosoirs pour que les habitants puissent continuer à entretenir les tombes de leurs proches.

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Hanife Teke a redonné le sourire aux gens en leur permettant d’arroser dans de bonnes conditions les plantes ornant les tombes / ©DR

Chaque année, dans diverses communes, les arrosoirs des cimetières disparaissent. C’est le cas à Brumath où, tous les ans, la mairie doit les remplacer. Tout récemment, il n’en restait plus qu’un seul : « Je me rends souvent sur la tombe familiale. J’ai remarqué que des plantes étaient volées dans le cimetière, tout comme les arrosoirs. C’est malheureux. J’ai vu des femmes âgées qui étaient obligées de venir avec leurs bouteilles d’eau pour arroser. Elles laissaient les bouteilles sur place, mais elles se les faisaient voler aussi! J’ai alerté la population en postant un message sur les réseaux sociaux», explique Jacky Wendling, un habitant. Ce message a ému l’une de ses amies, Hanife Teke, la propriétaire du restaurant H’TAG à Brumath.

Tous espèrent que ces dix arrosoirs resteront dans le cimetière, à la disposition des habitants qui en ont tant besoin. ©DR

La solidarité face à l’incivilité

Celle-ci s’est alors rendue dans un magasin et a acheté les dix arrosoirs qu’elle a trouvés en rayon. Avec l’accord de la mairie, elle les a déposés au cimetière : « J’estime qu’il est inadmissible de voler dans un cimetière ! C’est important pour les gens de rendre hommage à leurs proches disparus et d’entretenir les tombes. J’ai offert les dix arrosoirs que j’ai trouvés. S’il y en avait eu vingt, j’aurais pris les vingt ! », déclare la généreuse donatrice. Sur les conseils de Jacky Wendling, il a été inscrit au marqueur sur les arrosoirs H’TAG, pour la ville de Brumath, pour que l’on sache d’où ils viennent et pour dissuader les voleurs de les emporter. Cet acte a touché énormément de personnes : « J’ai reçu beaucoup de commentaires positifs et de remerciements. Je suis contente d’avoir pu aider les gens. Ce n’était pas pour moi que je l’ai fait. Je n’ai pas de famille enterrée ici. Pour moi, c’était un acte citoyen et un geste qui venait du cœur », précise Hanife Teke.