Bischwiller – Une oasis bien réelle

Après avoir répondu à un appel à projets de la Région Grand Est, un collectif composé d’une douzaine de Bischwillerois agit pour la nature en transformant une zone urbaine, herbeuse, stérile, en une zone vivante, riche en biodiversité, avec un verger pédagogique.

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Des moments d’échange et de partage pour les membres qui accueillent et sensibilisent les enfants à la biodiversité. / ©DR

Le projet, baptisé Oasis de biodiversité, subventionné par la Région Grand Est, a été imaginé pour faire face à une situation préoccupante. Les membres du collectif ont constaté que 80 % de la biomasse des insectes volants avaient disparu ces 20 dernières années, ce qui met en péril la chaîne alimentaire et nuit à la pollinisation. Les causes sont multiples : agriculture intensive, destruction des écosystèmes, monocultures, arrachage des haies, raréfaction des plantes à fleurs due à des tontes trop fréquentes. Aujourd’hui, ils souhaitent retrouver une biodiversité naturelle, celle qui existait avant les interventions de l’homme. Sur le terrain de 950 m² mis à disposition par la Ville, le collectif a déjà bien œuvré : « Nous avons planté une soixantaine d’arbres fruitiers et des haies. On trouvera dans l’oasis des petits fruits, des aromatiques, des plantes sauvages, une prairie fleurie mellifère et bien d’autres », explique Véronique Kratz, porteuse du projet.

Des moments d’échange et de partage pour les membres qui accueillent et sensibilisent les enfants à la biodiversité. / ©DR

Agir pour l’environnement et les générations futures

Tout est prévu pour la faune : un tas de pierres à un endroit ensoleillé pour les lézards et les orvets, un tas de bois, de feuilles, de branches pour les hérissons, des nichoirs et mangeoires pour les oiseaux, des ronces ou des orties pour les papillons. Le compostage permet de fonctionner en autonomie, et une zone à boutures permet de multiplier les espèces. Cette oasis sera un lieu de rencontre lors des journées de travail, mais aussi lors de manifestations, comme des bourses aux plantes, des ateliers de rempotage, des portes ouvertes. Le collectif souhaite également sensibiliser le public, et impliquer d’autres citoyens désireux d’agir pour la nature, sans oublier les enfants: « C’est ouvert à tous, passionnés de jardinage ou amateurs, et nous avons déjà des contacts avec des écoles. Nous cherchons aussi du matériel, comme des tables, des bancs, des échelles en bois. Toute aide sera la bienvenue », précise Véronique Kratz, qui est joignable au 03 88 53 88 77.