Beinheim – Une future roselière se prépare

À Beinheim, une roselière de 15 ha sera créée d’ici 2023. L’objectif est de « renaturer » cet espace par la création d’une zone écologique favorable à l’accueil et à la reproduction de nombreuses espèces.

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La future roselière de Beinheim se situera sur le site d’une gravière en exploitation / ©DR

Une roselière est une zone humide où poussent essentiellement des roseaux. Il s’agit d’un milieu typique de la bande rhénane : « Avec le temps, le nombre de roselières sur la bande rhénane a diminué. Pourtant, elles représentent un habitat particulier pour plusieurs espèces, comme les oiseaux ou les amphibiens. C’est pourquoi il est important de les conserver », déclare Maïna Le Bagousse, chargée de mission Plan Rhin Vivant au SDEA.

La roselière de Beinheim se situera sur le secteur d’une gravière en exploitation, où se trouvait autrefois une forêt alluviale. Les déchets de la gravière, des granulats, serviront à modeler le terrain, une couche de terre végétale sera posée, puis des roseaux seront plantés pour faciliter le développement de la future roselière. Celle-ci sera connectée au Rhin en amont, pour un écoulement d’eau permanent. Ce mois-ci, une zone test est mise en place, pour vérifier si les niveaux calculés et les plans sont adaptés.

Un plus pour la biodiversité

Le projet inclut également la construction d’ouvrages de franchissement : un sur la digue du Rhin, un autre pour passer sous la digue tiroir, qui protège contre les inondations, et un autre pour passer sous le chemin situé à proximité de la gravière. Entre ces trois ouvrages, un chenal sera creusé. Pour permettre cette création, le SDEA a lancé des études, a préparé un avant-projet détaillé et se charge d’obtenir toutes les autorisations nécessaires, en vue des travaux qui démarreront en 2023.

« Ils seront menés en hiver, pour ne pas déranger certaines espèces protégées, et pour travailler en basse eau. Les grands arbres seront préservés et, une fois la roselière terminée, l’habitat sera plus diversifié, ce qui sera bénéfique pour la faune, la flore, la biodiversité en général», conclut Maïna Le Bagousse.