À la Villa EDA, « L’art gourmand » s’expose à quatre mains

Quand le chocolat de Daniel Rebert rencontre la peinture d’Eva Linder, l’art devient gourmandise, ou l’inverse. Ils exposeront conjointement à la Villa EDA à Climbach du 10 septembre au 2 octobre, mais aussi au salon de thé Rebert à Wissembourg et ont répondu à une interview croisée, comme leurs disciplines.

0
460
Daniel Rebert avec Hans Trapp, lors d’une précédente édition de L’art gourmand. ©DR

Maxi Flash : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Daniel Rebert, par la voix de sa femme Chantal : On se connaissait de renommée, et Isabelle Gauguet, qui travaille à la mairie de Wissembourg, est une amie commune. Il y a quatre ans, on a créé un concept qui s’appelle “L’art gourmand”, avec l’idée d’une rencontre entre deux artistes, qui a eu lieu entre Eva et nous cette année.

Quels sont les points communs de vos deux disciplines ?

Eva Linder : C’est l’amour du travail, la nécessité de s’étonner soi-même et je crois que c’est ce qui régit notre quotidien, la passion de faire et la recherche. Avec Daniel, nous nous sommes trouvé aussi de la sympathie, deux artistes ne peuvent pas travailler ensemble s’il n’y a pas un courant d’estime.

CR : C’est toujours un peu insolite parce qu’un artiste plus un artiste, ça fait plus que 2, une troisième chose un peu inattendue et créative, ce que j’appelle la fertilisation croisée…

Eva Linder exposera sa période rouge. / ©DR

La couleur rouge aussi vous rassemble…

CR : C’est d’abord la couleur de notre logo. Mais quand on travaille le rouge sur un chocolat, il y a une base de chocolat blanc et on ajoute la couleur rouge au pinceau. C’est exactement comme ça qu’Eva travaille aussi. D’où le concept “à quatre mains”.

EL : Je suis attachée à la couleur rouge depuis plus de 20 ans, elle est très forte symboliquement et esthétiquement. Et comme il y a mille espèces de fleurs, il y a une variété innombrable de rouges et c’est la façon dont je traite cette couleur. Ça ne suffit pas de peindre en rouge, encore faut-il peindre avec délicatesse, et Daniel et moi sommes dans cette sensibilité-là. Réaliser un bel objet délicat qui parle au cœur.

Justement, une création commune sera-t-elle dévoilée lors du vernissage ?

CR : À chaque expo, on laisse un suspens, on met les gens en appétit, puis on dévoile une boîte lors du vernissage. Il faudra découvrir le produit créé à la Villa EDA.

EL : Dans la galerie, on trouvera des peintures à l’huile et des œuvres graphiques sur papier, de ma période rouge de 2016. J’avais fait une exposition à Strasbourg que je reprends ici, c’est “Le souffle du rouge”, là où la vie nous emmène… Vers une valeur commune, le chocolat !