À Belohnung fer Bruemt

Strasbourg a déclaré ouverte la 18e édition du Friehjohr fer unseri Sproch. L’association a notamment récompensé la ville de Brumath pour son engagement pour la langue et la culture alsacienne.

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Il y a près de vingt ans, l’association E Friehjohr fer unseri Sproch (le Printemps de la langue régionale) voyait le jour, avec pour mission de rassembler tous les publics autour de la culture alsacienne et mosellane. Depuis, « nous lançons chaque année au printemps, une nouvelle édition, à partir d’une nouvelle ville. Il y a eu Sélestat, Sarreguemines, Mulhouse, et cette fois-ci c’est à Strasbourg que les festivités ont été lancées », explique Justin Vogel, Président de l’OLCA (l’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle).  « Cette manifestation va générer plus de 800 événements partout en Alsace dans les six prochains mois, pour montrer l’attachement des Alsaciens à notre identité », se réjouit-il.

Les Schwälmele

Depuis 2002, l’association E Friehjohr fer unseri Sproch récompense ceux qui s’engagent au quotidien pour la langue et la culture régionales, avec les Trophées des Schwälmele. « On voulait encourager ceux qui se battent pour défendre cette identité. Un jury composé d’une dizaine de personnes impliquées dans cette défense fait son choix selon l’importance de l’investissement des candidats », poursuit Justin Vogel. « Il peut s’agir d’un investissement de très longue durée, comme un événement exceptionnel lancé récemment ». 

Un trophée pour Brumath

Ce samedi 30 mars, les Trophées des Schwälmele ont récompensé neuf personnes individuelles, trois associations, deux entreprises et deux communes parmi la trentaine de candidatures enregistrées. Parmi les lauréats, on retrouve la ville de Brumath. « Brumath a bâti des manifestations d’envergure autour de Gustave Stoskopf (Maxi Flash n°158), un homme qui incarnait l’identité alsacienne et l’excellence de sa culture. La commune s’est grandement impliquée dans cette organisation, et cela s’ajoute à tout ce qu’elle faisait déjà pour la sauvegarde de la culture alsacienne. »

Le succès de l’alsacien

Après vingt ans de travail acharné, les actions de l’OLCA et de ses paires commencent à porter leurs fruits. « L’alsacien est toujours parlé par 650 000 personnes. Les Alsaciens ont compris qu’avoir une langue et une culture que nous sommes les seuls au monde à pratiquer est une formidable richesse, forgée par notre histoire et notre géographie. C’est peut-être ça qui est en train de sauver notre langue. Depuis quelques années, un véritable désir d’Alsace naît, même chez les jeunes. »  

Programme complet : http://www.friehjohr.com